Côte d'Ivoire : pour amorcer le dialogue national, le Front populaire demande la libération de Gbagbo

Des partisans du Front populaire ivoirien (FPI) ont réclamé une nouvelle fois la libération de leur ancien leader et ex-chef d'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, ce dimanche à Gagnoa au centre-ouest du pays. Participant à la 19e édition de la fête de la Liberté pour le défilé avec leurs 106 fédérations, ils estiment que seule la libération de Gbagbo, actuellement jugé à la Cour pénale internationale, peut apporter une vraie réconciliation.
L'ancien président Laurent Gbagbo (73 ans) est détenu à la CPI depuis novembre 2011. Le 23 avril 2018, les juges de la Cour internationale avaient refusé une demande de mise en liberté provisoire en intégralité, introduite par la défense.
L'ancien président Laurent Gbagbo (73 ans) est détenu à la CPI depuis novembre 2011. Le 23 avril 2018, les juges de la Cour internationale avaient refusé une demande de mise en liberté provisoire en intégralité, introduite par la défense. (Crédits : Reuters)

Aux yeux de ses partisans, la libération de Laurent Gbagbo est plus qu'un vœu. Pour eux, il s'agit même d'une nécessité et d'une justice pour l'ex-chef d'Etat. Ce dimanche 29 avril, à l'occasion de la 19e édition de la fête de la Liberté à Gagnoa (centre-ouest), 106 fédérations du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo), ont demandé la libération de l'ancien homme fort du pays, jugé à la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2011.

 «Gbagbo est l'aiguille et le fil de la réconciliation... Sa place est ici pour une réconciliation vraie ... CPI: 82 témoins, 0  zéro preuve, libérez-le ...», scandait les partisans de Gbagbo.

Ce n'est pas la première fois que ces derniers réclament ouvertement la libération de l'ex-président. Peu avant son transfert à la CPI en 2011, plusieurs voix dans le pays s'étaient déjà élevées pour demander qu'il soit libéré au nom de la réconciliation.

Parmi ces dernières, celle de l'écrivain Bernard Binlin Dadié, à la tête d'un groupe de pression politique dénommé «Congrès national de la résistance pour la démocratie» (CNRD), regroupant des partisans issus de différents partis politiques et de diverses organisations de la société civile ivoirienne.

Pour Binlin Dadié, le président Alassane Ouattara devrait arrêter «la chasse à l'homme», cesser les violations et les pillages des domiciles privés, des villages et campements, mais surtout, estime le célèbre écrivain ivoirien, les autorités ivoiriennes doivent «créer un climat de sécurité propice au retour de chaque Ivoirien à sa résidence habituelle et à l'amorce d'un dialogue national».

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