C'est une information qui confirme les difficultés que traverse actuellement la Cour pénale internationale (CPI). A en croire une source proche de la défense de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, une vingtaine de témoins de l'accusation se sont désisté au cours de ce mois d'octobre 2017. Cette série de désistements met dans l'embarras la procureure Fatou Bensouda, obligée de trouver une solution à quelques jours de la reprise du procès, le 6 novembre prochain et de la fin des auditions des témoins de l'accusation le 15 décembre 2017. Ce n'est pas la première fois que Fatou Bensouda perd ses témoins dans l'affaire de l'ex-chef d'Etat ivoirien.
En effet, pour ce dossier très chaud, la procureure disposait de pas moins de 138 témoins pour confirmer la thèse de son accusation contre Laurent Gbagbo et son ancien collaborateur et bras droit Charles Blé Goudé, lors des événements de la crise post-électorale (2010-2011) qui ont fait plusieurs victimes. Sauf que déjà en avril dernier, 21 autres témoins de la liste de la procureure s'étaient retirés.
Un procès ''monté'' contre Laurent Gbagbo
Alors que la crédibilité de la CPI est régulièrement remise en question, les révélations de l'Européen Investigative Collaborations (dont Mediapart) ont enfoncé le clou, confortant la thèse selon laquelle ce procès est un coup monté. Avec ces révélations qui ont fait le tour du monde et provoqué l'indignation, plusieurs personnes se demandent si Fatou Bensouda persistera à vouloir faire condamner Laurent Gbagbo et à refuser de lui accorder la liberté provisoire.
La CPI ayant déjà rejeté ses 13 demandes de libération provisoire malgré ses maladies, rien n'est moins sûr. Mais avec tout ce l'on sait désormais sur l'ancien procureur concernant ses comptes offshores et ses relations avec certaines figures critiques dans la crise libyenne par exemple, la CPI n'est pas près de sortir de ses difficultés.
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