Emissions obligataires  : l'Égypte retrouve la confiance des bailleurs de fonds

L'Égypte vient de clôturer avec succès sa dernière opération de cette année sur le marché international des capitaux. L'émission obligataire a enregistré une souscription record qui a atteint 11 milliards de dollars en cumul. De quoi rassurer les dirigeants égyptiens sur le degré de confiance des bailleurs internationaux vis-à-vis d'une économie qui se remet peu à peu de la crise.
En 2016, l'encours des obligations souveraines de l'Egypte a dépassé celui des autres pays réunis.

Opération record pour l'Égypte. Le pays vient de réaliser une grande performance en enregistrant,  pour son émission obligataire internationale sur le marché des capitaux, 11 milliards de dollars de souscription. L'Egypte remplit ainsi son carnet d'adresses qu'elle pourra mettre au service de sa relance économique.

Conduit par les groupes financiers BNP Paribas, Natixis, JP Morgan et Citi Group, l'emprunt souverain a surtout intéressé des investisseurs nord-américains et européens. De sources proches du gouvernement, on apprend que la demande était tellement forte qu'à l'issue de la journée, les taux servis pour les différentes tranches ont été plus faibles que ceux des 4 milliards de dollars servis en début d'année 2017.

Pour les observateurs, cette forte souscription s'explique par l'avis favorable émis par le FMI au regard de la mise en œuvre des réformes économiques et structurelles en Égypte. L'institution de Bretton Woods a ensuite pris la décision de débloquer 1,24 milliard de dollars supplémentaires à l'État égyptien dans le cadre du programme économique en cours.

Malheureusement, en dépit du grand intérêt des investisseurs et de la réussite de cette opération, le pays n'a pu émettre des titres obligataires que d'une valeur de 3 milliards de dollars, soit environ le double du montant qu'il prévoyait collecter.

A en croire les autorités du pays, cette opération est bien la dernière du genre cette année. Rien que pour 2017, l'Égypte a déjà émis des titres pour une valeur totale de 7 milliards de dollars sur le marché international. Elle déjà ainsi dépassé, à elle  seule, l'encours des obligations souveraines de tous les pays africains réunis durant l'année 2016 et qui était de 5 milliards de dollars.

Le marché des capitaux intéresse de plus en plus de pays

L'Égypte n'est pas la seule nation africaine à jeter son dévolu sur le marché international de la dette. Avec une situation actuelle de baisse des taux, plusieurs autres pays du continent noir y initient des opérations. Dernier pays en lice, le Sénégal qui avait mobilisé 7 milliards de dollars de souscription. Sur le marché secondaire et outre l'Égypte et le Sénégal, d'autres pays comme le Cameroun et l'Afrique du Sud émettent des obligations dans le cadre de l'indice ABABI de la Banque africaine de développement (BAD) et de Bloomberg.

Le Kenya  qui n'a pourtant que très peu utilisé la marge de manœuvre que lui donnait sa Loi des finances sur la période 2016-2017, a lui aussi déjà annoncé son souhait de revenir sur le marché des obligations internationales dès le début de son prochain exercice fiscal en juillet. Le défilé des pays africains sur le marché obligataire international n'est donc qu'à ses débuts.

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