Sénégal : les promesses du nouveau président, Bassirou Diomaye Faye aux investisseurs

Dans son adresse à la Nation, à l’occasion de la fête nationale sénégalaise, le nouveau président rassure tous ceux qui sont intéressés à miser dans cette économie promise pour être une locomotive africaine en 2024.
Ristel Tchounand
(Crédits : DR)

« Je voudrais dire à tous nos partenaires privés qu'ils sont les bienvenus au Sénégal. Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits des investisseurs seront toujours protégés, de même que les intérêts de l'Etat et des populations », promet le président Bassirou Diomaye Faye lors de son adresse à la Nation à l'occasion du 64ème anniversaire de l'indépendance du Sénégal, célébré ce 4 avril. Et d'assurer que « le Sénégal reste ouvert et accueillant » pour tous ses pays partenaires.

Le secteur privé international appelé à jouer « son plein rôle »

Le président Faye qui a passé une revue les potentialités de son pays a insisté sur le fait que la création d'emploi serait un de ses chevaux de bataille, comptant s'appuyer sur « un secteur privé fort parce que soutenu par l'Etat », mais aussi avec un « secteur privé international [ayant] son plein rôle à tenir ».

En 2024, le Sénégal sera (aux côtés du Niger, de la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo et du Rwanda), l'une des locomotives de la croissance économique en Afrique, selon le rapport fraichement publié par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique. Le pays de la Teranga, d'après la même source, devrait tirer parti de l'exploitation des ressources gazières et pétrolières dont la production et les exportations devraient augmenter.

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Si les tensions politiques de ces trois dernières années avec les échéances électorales ont poussé de nombreux investisseurs à retenir leur souffle, le Sénégal a généralement été considéré comme une destination d'investissement de choix dans la sous-région ouest-africaine. D'ailleurs, au cœur même de la crise récente liée au report de l'élection, le Conseil des investisseurs français en Afrique (CIAN) -qui rassemble des investisseurs dans presque tous les secteurs d'activité- réitérait son « attachement » à ce marché.

Dans un contexte où la gouvernance du pays est renouvelée, avec comme premier ministre le révolutionnaire Ousmane Sonko, les attentions sont rivées vers Dakar pour voir comment le nouveau pouvoir en place mène la politique économique du pays.

Un focus sur le gaz, le pétrole et les mines

D'emblée, le président Bassirou Diomaye Faye a déjà prévu de s'attaquer au secteur identifié comme stratégique pour l'avenir de la croissance économique dans le pays et qui reste très regardé par les investisseurs : le secteur minier, gazier et pétrolier. Ainsi dans le cadre d'une « politique ardue de bonne gouvernance économique et financière », « l'exploitation de nos ressources naturelles qui, selon la constitution, appartient au peuple retiendra particulièrement l'attention de mon gouvernement. Ainsi, en plus de la mise en ligne déjà effective des contrats miniers, pétroliers et gaziers sur le site ITIE Sénégal, je ferai procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises extractives conformément à la norme ITIE du secteur minier, gazier et pétrolier et à une protection plus soutenue du contenu local au bénéfice du secteur privé national ».

Actuellement, le Français TotalEnergies, le britannique Capricorn, l'australien First Australian Ressources ou les Américains Fortesa, Kosmos, Capricorn... sont autant d'entreprises engagées dans le secteur minier, gazier et pétrolier du Sénégal.

Ristel Tchounand

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