Commerce : la première foire intra-africaine en Egypte, un autre plaidoyer pour la Zlecaf

La toute première foire commerciale intra-africaine se tient à Sharm-El-Cheikh en Egypte. Accueillant plus de 1 000 exposants, délégations gouvernementales et entreprises, l’événement se veut un autre plaidoyer pour l’adoption rapide de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf).
(Crédits : Twitter)

Faire des possibilités de réseautage offertes par une plateforme commerciale rassemblant tous les acteurs du Continent une «force puissante pour commencer à démanteler les structures coloniales bien établies qui désintègrent l'Afrique depuis près d'un siècle», voilà ce à quoi s'emploie la Banque africaine d'Import-Export (Afreximbank), selon les déclarations de son président Dr Bénédict Oramah.

Et c'est cette machine en marche qu'alimente cette semaine à Sharm-El-Sheikh en Egypte, 1 100 exposants venus de 44 pays pour participer à la Foire commerciale intra-africaine (IATF), la toute première du genre en Afrique. Organisé par Afreximbank en collaboration avec l'Union africaine (UA), l'événement -qui jusqu'au 17 décembre 2018 avec la participation de personnalités, telles que la star du football Didier Drogba- se veut être un plaidoyer pour la mise en œuvre effective de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf).

Présent aux avant-postes en tant que président consultatif de l'IATF, l'ex-président nigérian Olesegun Obansanjo s'est dit convaincu que cette grande foire contribuera «énormément» à avancer sur ce projet phare de l'Union africaine. Pour lui, de telles plateformes constituent par ailleurs, «un environnement propice à l'esprit d'entreprise des Africains»«Je veux que nos générations futures aient de plus grandes attentes, de plus grands choix et plus de chances de réussir. Cela devrait être leur droit et je veux que cela devienne la norme plutôt que l'exception», a-t-il déclaré.

Appel aux non-signataires

Abondant dans le même sens, l'UA, par la voie de son commissaire au commerce et à l'industrie, Albert Muchanga, a souligné le «rôle important» qu'un événement comme l'IATF peut jouer dans la transformation économique de l'Afrique. Le haut responsable a profité de l'occasion pour inviter les pays qui n'ont pas encore ratifié la Zlecaf à le faire.

Début décembre, le Togo a porté à 50 le nombre de pays ayant signé l'accord. Mais jusqu'ici, une économie aussi importante à travers le Continent que le Nigeria traîne encore le pas. D'ailleurs, récemment une forte sensibilisation est mise en place depuis plusieurs mois que ce pays saute le pas. La thématique étant centrale aux dernières assemblées générales annuelles d'Afreximbank qui se sont tenues à Abuja en juillet dernier, le président Muhammadu Buhari promettant de le faire «bientôt». Depuis, il nourrit donc l'impatience de ses pairs.

Pour Afreximbank et l'UA, le satisfecit des délégations participant à cette foire géante pourrait davantage convaincre les nations hésitantes. A noter qu'au cours de l'IATF qui attend environ 70 000 visiteurs, près de 25 milliards de dollars en transactions devraient être conclus. Quelques-uns ont d'ailleurs été annoncés, comme l'accord de 600 millions de dollars conclu entre Afreximbank et la holding d'investissement Heirs Holdings du milliardaire et philanthrope Tony Elumelu.

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