Diaporama Présidents africains dans les geôles ou à la barre !

8- Mohamed Morsi, le couperet de la peine de mort levé in extremis

Pour Mohamed Morsi, les titres ne manquent pas : premier civil à devenir chef de l'Etat, premier président de l'Egypte après la Révolution. Mais sa fulgurante ascension s'est brutalement terminée derrière les grilles de la prison de Borg-el-Arab, à Alexandrie. Le cinquième président d'une Egypte qui venait, par une longue contestation de la rue sur l'emblématique Place Tahrir au Caire, de se débarrasser des trois décennies de règne de Hosni Moubarak, accède au pouvoir en remportant la présidentielle de 2012. Pour cet ingénieur en génie civil formé au Caire et en Californie, à la tête du Parti Liberté et Justice (PLJ) -proche des Frères Musulmans- c'est le début de la gloire mais aussi les prémices de la ... décadence. Il amorce un début de transformation en profondeur de l'Etat qu'il veut construire à l'image de l'idéologie des Frères Musulmans. Mohamed Morsi fait voter un référendum pour étendre les pouvoirs législatif et judiciaire du président, s'octroie le privilège de légiférer par ordonnance et entreprend un nettoyage dans les rangs de l'armée égyptienne. Ses actions interprétées comme autoritaires et lui vaut une vive contestation de la rue menée par les laïcs. En 2013, il est destitué par l'armée, ce qu'il dénonce comme un « coup d'Etat ». Plus tard arrêté, Mohamed Morsi croule sous le coup de plusieurs accusations. Il échappe à deux condamnations à mort grâce à l'annulation de cette peine par la cour de cassation, d'abord pour espionnage au profit du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et de l'Iran. Celui qui n'aura été président que pendant deux années échappe à la pendaison publique dans un autre procès pour une série d'évasions de prison et d'attaques visant la police durant la révolution de 2011. Autre couperet qui menace la tête de Mohamed Morsi, une accusation de « vol de documents relevant de la sécurité nationale » au profit du Qatar. L'ancien président n'est pas encore au bout de ses déboires judiciaires. Il a été condamné à vingt ans de prison pour des actes de violences contre des manifestants pendant son mandat. (Crédits : Reuters)

Ibrahima Bayo Jr. 13 images

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