Diaporama Ces filles et fils de Président qui aspirent au pouvoir (1/2)

6- Un Dos Santos peut en cacher un (ou une) autre [Angola], le « Dallas » à l’angolaise

Au sein du clan Dos Santos qui compte pas moins de neuf enfants, Isabel Dos Santos est la figure la plus connue. Mais la princesse Crésus de son père, première femme milliardaire d'Afrique a clairement indiqué qu'elle n'est pas intéressée par les affaires politiques et aurait même bravé la longue insistance de son père pour son entrée en politique. A 43 ans, Isabel qui est de mère azerbaïdjanaise, est aujourd'hui acculée pour s'être portée à la tête de la Sonangol, la société pétrolière nationale malgré sa fortune personnelle estimée à 3,5 milliards de dollars. La princesse n'a pas dit son dernier mot et assure qu'elle ne quittera pas l'Angola même après le départ de son père. Résolue à observer le jeu politique qu'elle veut influencer de façon subtile, elle garde un œil sur le trône à Luanda. Dans son ombre un de ses demi-frères et une de ses demi-sœurs se préparent à la succession de leur père, José Edouardo Dos Santos. Après 37 ans de règne à la tête de la pétro-république d'Afrique centrale, ce dernier, second plus ancien président encore au pouvoir, a annoncé sa retraite politique pour l'été 2017. Logiquement, João Lourenço, le ministre de la Défense, devenu depuis le dernier congrès, vice-président du parti devrait lui succéder à la tête du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA). Si ce dernier remporte les élections législatives d'août 2017, il deviendra le deuxième président de l'histoire angolaise. Mais les ambitions du 2ème homme fort du pays pourrait entrer en collision avec l'appétence de deux membres de la dynastie Dos Santos qui lorgnent le fauteuil que leur père va laisser vacant. Il y a d'abord, José Filomeno de Sousa dos Santos. Issu du second mariage du président angolais et surnommé Zenu, le jeune homme aujourd'hui âgé de 39 ans a grandi dans l'ombre de sa mère, diplomate en Suède, puis en Suisse avant de rentrer en 2001. Banquier d'assurances bien formé, Zenu se place sous l'aile de son président de père pour prendre le cric paternel afin de monter dans les échelons supérieurs. En 2013, il entre dans le conseil d'administration de la banque d'investissements Kwanza en tant que conseiller. Ce n'était qu'un tremplin puisque le jeune homme est propulsé à la tête du Fonds souverain d'Angola (FSDA), doté d'une force de frappe financière de 5 milliards de dollars avec un portefeuille pour le pétrole, les mines, l'immobilier, l'agriculture et le tourisme. José Filomeno a également fait son entrée au comité central du MPLA. Au moindre couac de Lourenço, ce père de 3 filles pourrait lui ravir la vedette... Ensuite, Welwitschia Dos Santos, sa demi-sœur issue d'une autre union a aussi semé ses jalons pour s'orienter vers le palais président. Surnommée « Tchizé », la jeune femme de 40 ans est à la tête d'un empire médiatique qui s'étend de la deuxième chaîne de télévision publique à la gestion des revues people Caras et Revista Tropical en passant par Semba Comunicaçao, un éditeur de publicité. Avec sa société West Side Investments, cette femme d'affaires formée aux Etats-Unis détient des participations dans l'industrie du diamant et dans l'automobile. Elle est également membre du comité central du MPLA, dans la section « jeunes ». Elle se verrait bien comme la première femme présidente d'Angola. De là à imaginer une querelle familiale pour le pouvoir digne de la série américaine Dallas, il n'y a qu'un pas. (Crédits : Reuters)

Ibrahima Bayo Jr. 7 images

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