Banque mondiale : 172 millions d'euros pour soutenir le développement urbain de Casablanca

La qualité du contrat social entre la ville de Casablanca et ses administrés semble être au cœur des préoccupations de la Banque mondiale. L’institution de Breton Woods vient d’approuver un prêt de 172 millions d'euros pour soutenir la réalisation des objectifs de développement urbain de la capitale économique du Maroc.
Ville à densité moyenne dans les années 1960, Casablanca, la métropole économique du Maroc, a depuis été marquée par une urbanisation «clandestine», accélérée et galopante.

Routes et infrastructures en mauvais état, inégalités sociales, besoin de financement croissant... Si Casablanca incarne les défis et les opportunités de l'urbanisation du Maroc, la première ville et capitale économique du pays est confrontée à de nombreuses difficultés. C'est dans ce contexte que la Banque mondiale aide la municipalité de Casablanca à assumer davantage de responsabilités dans la délivrance de services aux citoyens et l'offre d'infrastructures. Ainsi, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, ce mercredi 13 décembre, un prêt de 172 millions d'euros en faveur de la Commune de Casablanca pour soutenir la réalisation des objectifs de développement urbain de la ville.

«La ville de Casablanca a l'ambition de conforter son rôle de locomotive de l'économie nationale. Avec la régionalisation, la Commune va concentrer ses efforts sur la satisfaction des attentes des citadins, qui réclament davantage d'efficacité des services urbains. Pour qu'elle puisse assumer pleinement son mandat de services et renforcer sa redevabilité, il est capital d'aider au renforcement institutionnel et financier de la municipalité ainsi qu'à la réduction des inégalités entre les quartiers», explique Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, via un communiqué de l'institution.

Répondre aux défis de la municipalité

Selon toujours la même source, cet appui de la Banque mondiale, axé sur les résultats, s'inscrit dans la continuité du Plan de développement du Grand Casablanca (PDGC), lancé en 2014, avec l'objectif de stimuler l'attractivité et la compétitivité économique de la ville. «Ce programme novateur permettra non seulement de répondre aux défis de la municipalité en matière de fourniture des services publics et d'environnement des affaires, mais également de tester un modèle de gestion urbaine qui pourra ensuite être déployé dans d'autres grandes villes du Maroc», souligne pour sa part Augustin Maria, spécialiste du développement urbain à la Banque mondiale.

Concrètement, le financement de l'institution de Breton Woods devra permettre de renforcer les capacités d'investissement, notamment dans les infrastructures et les services par le biais de partenariats public-privé, dans une ville qui génère 20% du produit intérieur brut du Maroc. Le programme vise également l'amélioration du système de gestion des recettes municipales et les conditions de vie de milliers de ménages des quartiers défavorisés, en leur donnant accès aux services de base dans la ville marocaine où le taux de chômage des jeunes est estimé à 30%, selon la Banque mondiale.

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