La BAD à la rescousse de l’économie nigériane en crise

4,1 milliards de dollars ! C’est l’enveloppe que la Banque africaine de développement (BAD) compte allouer en deux temps (en 2016 et en 2017) au Nigéria pour faire face à la récession économique qui a pris racine dans la désormais ex-première économie africaine depuis septembre dernier.

Une bouffée d'air pour l'économie nigériane. En visite dans le pays, fin septembre, le président de l'institution financière panafricaine, Akinwumi Adesina a annoncé avoir trouvé un accord avec le gouvernement fédéral du Nigéria pour lui allouer, dès ce mois d'octobre courant, un prêt d'un milliard de dollars pour soutenir l'économie en chute libre après la dépréciation du naira, la monnaie nigériane. L'opération devrait être finalisée avec un taux d'intérêt de 1,2%.

Depuis la chute du prix du pétrole, principale richesse économique du pays, le gouvernement fédéral nigérian fait face à un déficit public sans précédent. Selon le ministère nigérian de l'Economie, l'urgence pour ce pays de 186 millions d'habitants, est de combler ce déficit pour permettre au pays de respecter ses engagements budgétaires, restaurer sa capacité d'investissement et soutenir ses efforts de relance économique.

Le pays prévoit de recourir à des appuis extérieurs notamment à l'émission d'une euro-obligation d'un milliard de dollars. Abuja pourrait également faire appel à des emprunts extérieurs de l'ordre de 4 milliards de dollars. Toutefois, Akinwumi Adesina estime que le Nigéria, son pays d'origine ne souffre pas d'un problème d'endettement, mais d'un problème de revenus.

Soutien à l'agriculture et à l'énergie

Pour aider le pays à se relancer, la BAD prévoit des aides dans des secteurs porteurs. Ainsi, le président de la BAD, ancien ministre de l'Agriculture du pays planche sur un autre prêt de 4,1 milliards de dollars au Nigeria entre 2016 et 2017 pour le financement des secteurs de l'énergie et de l'agriculture.

Outre le problème économique dû à la chute du prix du pétrole, le Nigéria fait également face à une crise énergétique provoquée par le sabotage et le siphonage de ses infrastructures pétrolières et gazières. Une situation qui paralyse la production électrique des centrales thermiques du pays.

Avec une capacité de 5 000 MW pour une demande de 12 000 MW, le pays le plus peuplé d'Afrique n'a produit en une année que 3 000 MW. Ce qui a aggravé le déficit budgétaire déjà impactée par la chute des prix du pétrole qui compte pour 70% des ressources du pays.

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