5G : « Le cas africain est différent » selon Huawei

Leader mondial de la 5G, Huawei a commencé à déployer sa technologie en Afrique avec l’ambition d’être partout sur le continent. En conférence avec la presse internationale mardi, le géant chinois entend se conformer à l’agenda des gouvernements africains.
Catherine Chen, Vice-présidente principale et directrice du conseil d'administration de Huawei.
Catherine Chen, Vice-présidente principale et directrice du conseil d'administration de Huawei. (Crédits : DR)

Le continent africain représente un axe hautement stratégique pour Huawei et le leader mondial de la 5G qui travaille déjà au déploiement de sa technologie en Afrique dispose d'une vision claire. « En fait, notre plan est de nous aligner sur les programmes nationaux, c'est-à-dire que lorsque les licences seront distribuées, nous pourrons commencer à construire des projets », a déclaré Catherine Chen, Vice-présidente principale et directrice du conseil d'administration de Huawei lors d'une rencontre virtuelle avec la presse internationale mardi.

Dix fois plus rapide que la 4G, la 5G connait un déploiement progressif dans le monde depuis deux ans, même si certaines études estiment qu'il faudrait attendre en moyenne 2027 pour avoir une planète majoritairement connectée à la 5G. Sur le continent, cette technologie commence à faire ses pas à partir de 2020 notamment en Afrique du Sud. Dans plusieurs autres pays comme le Maroc, la Côte d'Ivoire, ... on se prépare activement à l'arrivée de la technologie cinquième génération. Le Congo Brazzaville a fait, quant à lui, en 2018 le choix d'un partenaire espagnol pour l'accompagner.

« Le cas africain est différent »

Huawei dispose de projets pilotes au Maroc, en Tunisie, au Sénégal ou encore au Mali, mais la firme entend conformer son agenda à celui des gouvernements. « Les pays africains vont commencer à accorder des licences de spectre de 5G à partir des années 2022-2023-2024 et cela veut dire que dans ces pays, nous pouvons commencer à construire les réseaux commerciaux de la 5G », a expliqué Catherine Chen, soulignant qu'en ce qui concerne cette nouvelle technologie cependant, « le cas africain est un peu différent de ce qui est en train de se passer en Chine » :

« Nous nous sommes rapidement lancés dans la 5G parce que nous avons des industries qui ont des applications qui nécessitent le déploiement de la 5G. Donc la 5G est la technologie la mieux adaptée à la situation chinoise ».

Le groupe Huawei, par la voix de directrice général adjointe, estime qu'en définitive, ce sont aux pays africains de définir le type de technologie qu'ils souhaitent développer dans les contextes actuels et futurs. « Je pense que les pays africains ont leurs propres choix dans les technologies à adopter, a signifié Catherine Chen [...] Pour nous, de manière générale je crois que ce qui est plus important c'est aborder le réseau et la couverture à plus de population, que ce soit par la 5G, la 4G ou le power band, toutes ces options sont vraiment des choix des différents pays ».

Mais dans la trajectoire du numérique en temps réel que prend la planète dans tous les domaines (industrie, santé, finance, ...) et ce, dans un contexte de nécessaire développement d'une économie verte, les défis -au-delà des stratégies claires définies par les Etats- seront de plusieurs ordres, particulièrement en matière d'infrastructures. Et là encore, le géant chinois entend continuer de mettre à la disposition des marchés africains, ses différentes expertises.

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