UE-ACP : ouverture des négociations pour la révision de l'Accord de Cotonou

Le premier cycle de négociations politiques entre la commission de l'Union européenne et les 79 pays du groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) sur l'avenir de l'Accord de Cotonou a été ouvert ce 1er octobre à New-York. La révision de cet accord se révèle importante pour revoir les règles des relations de partenariat entre les parties.
Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères et négociateur en chef pour le groupe ACP, serrant la main à Neven Mimica, négociateur en chef de l'UE, le commissaire chargé de la coopération internationale et du développement.
Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères et négociateur en chef pour le groupe ACP, serrant la main à Neven Mimica, négociateur en chef de l'UE, le commissaire chargé de la coopération internationale et du développement. (Crédits : DR)

L'Accord de Cotonou conclu il y a près de 20 ans entre l'Union européenne (UE) et les 79 pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), expire en 2020 et doit être révisé. En marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, le premier cycle de négociations politiques en ce sens, entre les parties impliquées, a été ouvert en début de semaine. Selon certains observateurs, cette démarche est nécessaire compte tenu du fait que le contexte et la texture de la coopération avec les pays de l'ACP ont radicalement changé, voire sont dépassés pour certaines situations.

Ainsi, du côté de l'UE, on prévoit de transformer le partenariat actuel en un cadre politique moderne visant à la réalisation des objectifs de développement durable. « Le partenariat entre l'UE et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique est un atout pour l'UE ainsi que pour le multilatéralisme en général », a d'abord prévenu le négociateur en chef de l'UE, le commissaire chargé de la coopération internationale et du développement, Neven Mimica. « La révision de l'accord actuel est l'occasion de renforcer encore ce partenariat et de le moderniser pour prendre en compte les évolutions mondiales, telles que le programme à l'horizon 2030 des Nations unies ou l'accord de Paris sur le climat », a-t-il ensuite ajouté.

Un accord juridiquement contraignant, équitable et équilibré

Le futur partenariat qui sera signé entre l'UE et les pays de l'ACP devra être juridiquement contraignant, équitable et équilibré. Il prendra en compte diverses questions transversales et les piliers thématiques stratégiques notamment l'investissement, la coopération, le développement, l'innovation, etc. Selon les négociateurs des deux parties, ce nouveau partenariat vise une coopération politique plus étroite sur la scène internationale, afin de faire face aux enjeux mondiaux majeurs, tels que les changements climatiques, la migration et la paix et la sécurité.

Pour Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères et négociateur en chef pour le groupe ACP, l'ouverture des négociations « préfigure la continuité des relations de confiance chères aux parties de ce partenariat ».

« Le partenariat ACP-UE est une réalisation remarquable et précieuse qui, au fil des 45 années de son existence, a resserré les liens entre les populations et les pays de l'ACP et de l'Union européenne », précise Robert Dussey.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.