Afrique Centrale : tablant sur une stabilisation de la croissance en 2018, la BEAC rehausse ses taux

D'après la Banque des Etats de l'Afrique centrale, le taux de croissance réel du Produit intérieur brut des pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale devrait se stabiliser en 2018 à 1,7%. Ce taux annoncé par l'Institut d'émission est en nette progression par rapport au taux de 0,2% enregistré l'année dernière par ces pays.

Les économies de la zone de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) se portent mieux cette année. C'est ce qu'on peut noter des prévisions annoncées par la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) lors de la troisième session du Comité de politique monétaire (CPM). D'après un communiqué rendu public par l'institution financière sous-régionale, le taux de croissance réel du Produit intérieur brut (PIB) des pays de la CEMAC devrait se stabiliser cette année à 1,7%, soit 1,5 point de pourcentage de plus par rapport à l'année dernière où les pays de la zone avaient affiché un taux de croissance de 0,2%.

S'expliquant sur cette progression notable, l'institut d'émission a pointé du doigt les réformes et la reprise de l'activité pétrolière, principale source de revenus de quatre sur six des pays concernés. Cette progression s'explique par « la remontée des cours et de la production du pétrole brut, l'accélération de la mise en œuvre des réformes économiques, monétaires et financières prévues dans le Plan de réformes (PREF-CEMAC) et les programmes conclus avec le Fonds monétaire international (FMI) », dit le communiqué de la BEAC.

Autres améliorations notées

En dehors du taux de croissance dont la BEAC a annoncé la hausse, diverses évolutions positives sont à souligner pour les pays de la zone CEMAC. Concernant l'inflation par exemple, le CPM a situé son maintien sous le seuil communautaire de 1,7% contre 0,9% un an plus tôt. Quant à la réduction du déficit budgétaire hors dons, elle devrait être à 0,3% du PIB contre 3,8% en 2017 tandis que le déficit extérieur courant hors dons reviendrait à 4,2% contre 4,5% en 2017. Par rapport au taux de couverture extérieur de la monnaie, il connait un redressement passant de 57,5% l'année dernière à 57,9% cette année.

Au regard des « perspectives macroéconomiques favorables de la sous-région et en appui à sa soutenabilité extérieure, le CPM a décidé de relever le Taux d'intérêt des appels d'offres (TIAO) de 2,95% à 3,50% ; de relever le taux de facilité marginale de prêt de 4,70% à 5,25%, de maintenir inchangé le taux de la facilité marginale de dépôt », a ajouté le communiqué, annonçant également d'autres mesures, notamment le relèvement du taux de pénalité aux banques de 7,00% à 7,55% et le maintien des coefficients des réserves obligatoires. La banque a expliqué que ces décisions sont nécessaires pour soutenir les programmes économiques et financiers en cours d'exécution dans la sous-région.

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