Egypte : 9 milliards de dollars pour moderniser les raffineries pétrolières

Par Maimouna Dia  |   |  348  mots
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Après avoir atteint l’objectif d’une couverture d’environ 80% de ses besoins en gaz naturel en 2018, l’Egypte annonce désormais des projets pour sécuriser son approvisionnement en pétrole. Dans cette stratégie, le pays nord-africain mise d’abord sur la remise à niveau de ses raffineries, à coups de plusieurs milliards de dollars d’investissements.

L'Egypte veut sécuriser son approvisionnement en hydrocarbures et créer d'importantes réserves pour ne plus subir les fluctuations des prix du pétrole sur les marchés mondiaux. Le pays veut y parvenir à travers la modernisation de six de ses raffineries de pétrole pour un coût d'environ 9 milliards de dollars. Les investissements échelonnés sur une période de quatre ans vont améliorer la production nationale à 41 millions de tonnes par an, a annoncé le ministre du pétrole, Tarek El Molla, au cours d'une conférence au Caire, le dimanche 20 janvier.

« Nous essayons de sécuriser les approvisionnements en pétrole brut des raffineries égyptiennes afin d'accroître la production locale de produits raffinés », a déclaré le ministre, Tarek El Molla, selon Reuters.

Actuellement, le pays a à sa disposition 8 raffineries de pétrole aux capacités estimées à 38 millions de tonnes, alors qu'il n'en exploite que les 25 millions de tonnes. L'Egypte mise également sur son potentiel en ressources pétrolières et envisage des explorations en mer rouge à la recherche du pétrole et du gaz naturel, en collaboration avec des multinationales spécialisées. Dans cette perspective, le ministre du pétrole égyptien avait annoncé auparavant que son pays se prépare à la signature d'un mémorandum d'entente avec l'Arabie saoudite, pour une collaboration dans les domaines de l'exploration pétrolière. Le pays ne manque pas d'ambitions.

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Un pays à haut potentiel

Après avoir subi les affres de la crise économique, en conséquence du « printemps arabe » de 2011, l'Egypte est vite retombée sur ses pieds, grâce à une marche forcée vers le redressement économique, marquée par des cures d'austérité, sous la direction du général Abdel Fattah Al Sissi.

La stratégie a porté ses fruits. Selon une étude de la banque britannique Standard Chartered, publiée le 8 janvier, l'Egypte qui s'attend à une croissance supérieure à 6% en 2019, sera la septième économie du monde d'ici 2030, devant des puissances comme l'Allemagne ou le Japon.