Maroc : le groupe BCP consolide ses performances

Par La Tribune Afrique  |   |  619  mots
Le groupe Banque centrale populaire est aujourd'hui le premier collecteur de l'épargne au Maroc, avec plus de 231 milliards de dirhams, enregistrés à fin juin 2017.
Le groupe marocain Banque centrale populaire (BCP) a annoncé, ce 12 septembre à Casablanca, avoir consolidé ses performances économiques avec une nette appréciation de sa profitabilité au terme du premier semestre de cette année.

C'est le principal enseignement à tirer de la traditionnelle conférence de presse pour la présentation des résultats semestriels tenue ce mardi 12 septembre 2017 par le groupe marocain Banque centrale populaire (BCP). Pour  le premier semestre de l'année en cours, la banque présente un produit net consolidé de  8,2 milliards de dirhams (734 millions d'euros), soutenu par une croissance significative de près de 13% du PNB des filiales spécialisées et internationales.

Le Résultat net part du Groupe s'apprécie quant à lui de plus de 9,3% à 1,5 milliard de dirhams, tandis que le résultat net consolidé croît de 3,1% pour s'établir à 1,8 milliard de dirhams. Le résultat net social affiche également une progression  significative de 13,8%.

Une épargne nationale de 231 milliards de DH

La BCP, d'après son communiqué, a conforté son portefeuille clients avec plus de 200 000 nouvelles relations. Cet effort de recrutement continu permet à la Banque Populaire d'asseoir son positionnement de premier collecteur de l'épargne nationale, avec plus de 231 milliards de dirhams de ressources à fin juin 2017.

La stratégie adoptée par le groupe et basée sur la collecte ciblée, vise les particuliers locaux et les Marocains du monde dont les dépôts ont augmenté respectivement de 8% et 6% sur une année glissante. Ladite stratégie a finalement permis à la Banque d'améliorer sensiblement la structure de ses ressources et d'optimiser son coût de collecte. Ainsi, la marge d'intérêt clientèle des activités du groupe au Maroc ressort en nette amélioration, un taux de +3,5%.

La  Banque a réussi à accroître son niveau de contribution au financement de l'économie et a augmenté son encours de crédit de plus de 3,3%, améliorant en particulier sa part de marché pour les crédits aux entreprises de 28 points de base. Quant aux revenus des activités de marché, ils maintiennent leurs performances en  s'appréciant de 5,5%, alors que la marge d'intérêt a enregistré une légère baisse de 2,7%, impactée par un recours plus important au marché financier afin de soutenir l'extension de l'activité.

Une couverture pour risques de 900 millions de DH

Les filiales au Maroc, liées aux activités de la banque de détail ou de la banque de financement et d'investissement ont réalisé une croissance soutenue. Plus particulièrement, les filiales opérant dans le domaine des métiers spécialisés tels qu'Upline Group, CIB Offshore et Attawfiq Micro-Finance affichent des performances exceptionnelles avec un produit net en progression, respectivement de 17%, 29% et 10%.

Le Groupe a notamment constitué, au titre du premier de cette année, une provision additionnelle pour risques généraux de près de 900 millions de dirhams et poursuit le provisionnement au titre du risque pays. Le taux de couverture s'élève ainsi à 78,3% à fin juin 2017, contre 76,2 à fin décembre 2016.

Une présence continentale

Depuis le début de l'année 2017, le groupe BCP a réussi deux opérations d'envergure sur le continent africain : au Niger, le groupe a procédé à l'acquisition de BIA, deuxième établissement bancaire du pays. Avec cette opération, la BCP est aujourd'hui le premier groupe bancaire présent dans ce pays.

Le second challenge réussi en Afrique est celui de l'extension du pôle microfinance de la BCP, puisque celle-ci a ouvert au mois de juillet dernier son réseau de distribution en Guinée Conakry, après la Côte d'Ivoire et le Mali.

Sauf que les ambitions du groupe ne s'arrêtent pas là, puisque que le management de la BCP n'attend à présent que l'autorisation des autres pays où il a déposé des agréments pour maintenir la cadence de son développement en Afrique.