Algérie : Issad Rebrab ne pourra espérer la liberté avant juin prochain

Par La Tribune Afrique  |   |  336  mots
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Contraint à encaisser, dimanche 5 mai, le rejet par la justice de sa demande de mise en liberté, Issad Rebrab devra rester en détention provisoire. Il ne pourra reformuler sa requête que dans un mois.

Pas de liberté pour Issad Rebrab placé en détention provisoire depuis deux semaines. La cour d'appel du tribunal d'Alger a en effet rejeté, dimanche 5 mai, la demande de remise en liberté formulée par ses avocats. S'il le souhaite, il ne pourra en émettre une nouvelle requête qu'en juin prochain. «Nous connaîtrons les motivations du rejet lorsque la décision sera prête. Nous n'avons pas le droit d'introduire un pourvoi en cassation contre cette décision, mais dans un mois nous pouvons introduire une nouvelle demande», a déclaré à TSA l'un de ses avocats, Miloud Brahimi.

Son arrestation le 23 avril dernier a raisonné comme un coup de tonnerre. Placé sous mandat de dépôt dans le cadre d'une enquête anti-corruption, le tycoon algérien est soupçonné de « fausse déclaration concernant le mouvement de capitaux de et vers l'étranger, surfacturation, importation de matériel usagé en dépit de l'octroi d'avantages bancaires, fiscaux et douaniers ».

En l'absence du patron, le groupe Cevital poursuit ses activités. Le premier employeur d'Algérie vient de lancer une campagne de recrutement visant à étoffer ses effectifs en Algérie et en France où le groupe détient notamment le fabricant français de menuiseries PVC Oxxo et le fabricant de l'électroménager Brandt.

En attendant, la «foudre» fait de nouvelles «victimes»

Comme Issad Rebrab, plusieurs hommes d'affaires algériens sont actuellement pris dans les maillons de la justice. Ali Haddad, l'ex-patron du Forum des chefs d'entreprises (FCE) et premier businessman arrêté dans l'Algérie post-Bouteflika devrait voir son procès débuter le 20 mai prochain. Pour l'instant, rien ne filtre quant au sort des frères Kouninef également arrêtés le 24 avril dernier.

En attendant, la traque suit son cours à Alger. Ce mardi 7 mai, c'est Hamid Melzi, limogé le 24 avril dernier de la direction du Club des pins qui a été placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour «espionnage économique et menaces à l'économie nationale».