L'Organisation des Nations unies (ONU) a rendu publiques cette semaine ses perspectives économiques mondiales. Résultat d'un travail produit par le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU (DESA), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et les cinq commissions économiques régionales de l'ONU, celles-ci livrent les prévisions économiques dans les années à venir pour divers pays.
En ce qui concerne l'Algérie, l'institution a indiqué qu'elle devrait assister à un recul de son inflation à 2,9% cette année et à 2,2% en 2020 bien loin des projections de 4,5% sur lesquelles le gouvernement algérien avait tablé. L'ONU ajoute que pour l'année dernière 2018, l'inflation de l'Etat nord-africain s'est établie à 3,9% contre 5,6% un an plus tôt, 2017.
La croissance économique perd également des points
La croissance économique de l'Algérie devrait connaître également un recul cette année, indique l'ONU dans son rapport. « L'expansion économique cohérente s'est poursuivie à 2,7% en 2018, tirée principalement par la hausse de la production gazière et pétrolière. Comme la consommation privée demeure modérée, le taux de croissance devrait reculer à 2,2% en 2019 », note l'ONU dans ses perspectives. Mais cette tendance baissière de l'économie ne devrait pas durer. Aussitôt l'année prochaine, ajoute l'institution, la croissance devrait ensuite rebondir à 2,8%.
L'ONU a également évoqué le taux de chômage et la politique monétaire de l'Algérie. Pour le premier, il s'est aggravé, passant de 12% en 2017 à 12,3% en 2018, annonce l'ONU. Quant à la politique monétaire en Algérie, l'Organisation internationale relève qu'elle restera neutre à l'instar de celle des autres pays maghrébins. « En Algérie, en Libye, au Maroc et en Mauritanie, l'orientation des politiques monétaires devrait rester neutre », note le rapport onusien.