Algérie  : l'industrie pharmaceutique clos une décennie de croissance phénoménale

Par Sylvain Vidzraku  |   |  361  mots
La production pharmaceutique algérienne a connu une croissance très soutenue passant de 473 millions de dollars en 2008 à près de deux milliards de dollars en 2017. (Crédits : DR)
De 2008 à 2017, l'industrie pharmaceutique en Algérie a accompli une croissance phénoménale passant de 473 millions de dollars à près de deux milliards de dollars. Une performance remarquable qui est allée de pair avec l'émancipation progressive des importations de médicaments.

L'industrie pharmaceutique algérienne a réalisé une progression phénoménale lors de cette dernière décennie. Selon le président de l'Union nationale des opérateurs de pharmacie (UNOP), Abdelouahed Kerrar, qui s'exprimait dans le cadre des deuxièmes « journées de l'industrie pharmaceutique », la production locale a connu ces dernières années, une croissance très soutenue passant de 473 millions de dollars en 2008 à près de deux milliards de dollars en 2017.

Kerrar a imputé cette belle performance au soutien important accordé par les autorités publiques algériennes à l'industrie à travers la décision de 2008 portant sur « l'interdiction d'exportation de médicaments produits localement ». Pour le responsable, ce progrès a été possible grâce aux efforts considérables consentis par les investisseurs dans ce domaine.

Abdelouahed Kerrar n'a pas pu s'empêcher de s'enorgueillir de ce taux de croissance réalisé dans ce secteur, faisant la comparaison avec les autres secteurs dont celui des hydrocarbures et des énergies de tout genre, dont l'Algérie est productrice et exportatrice. C'est un taux « non atteint par d'autres secteurs », a laissé entendre le président de l'UNOP.

Réduire la dépendance aux laboratoires étrangers

La performance réalisée par l'industrie pharmaceutique algérienne est aussi à imputer à l'ambition des autorités algériennes de réduire la dépendance aux laboratoires pharmaceutiques étrangers. L'objectif est d'atteindre « 70% de couverture des besoins nationaux en médicaments en développant la production locale de tous les types de médicaments », a expliqué Kerrar. Il a ajouté que cette évolution constatée avec l'industrie pharmaceutique a profité à l'Etat algérien et qu'elle a permis de « réduire la facture d'importation des médicaments à 2 milliards de dollars américains au lieu de 5 milliards de dollars en 2008 ».

Rappelons que lors des deuxièmes « journées de l'industrie pharmaceutique », les participants ont suivi la présentation d'études sur l'équation biologique et environnementale sur les plans logistique et financier ainsi que l'évaluation des résultats après une année de la tenue des premières journées pharmaceutiques de 2017. Ils ont également évoqué l'expérience de certains pays leaders dans l'industrie pharmaceutique.