Infrastructures : un nouveau fonds dédié à l’Afrique voit le jour

Par Ristel Tchounand  |   |  419  mots
Un nouveau fonds dédié aux infrastructures en Afrique vient d’être lancé par des investisseurs danois. Objectif : soutenir la croissance économique durable.

Le secteur des infrastructures en Afrique ne cesse d'attirer les investisseurs à travers le monde. Un nouveau fonds dédié vient de voir le jour. Il porté par à quatre structures danoises : la holding AP Moller Holding ; le gestionnaire d'investissement privé PKA ; la société de retraite PensionDanmark et le fonds danois pour les docteurs, Lægernes Pension, indique un communiqué officiel rendu public ce jeudi 10 août.

A ce jour, le fonds, qui s'étale sur une durée de 10 ans pour 10 à 15 investissements, a déjà reçu des engagements de 550 millions de dollars, selon la même source. Désormais ouvert à d'autres investisseurs institutionnels pour les 12 prochains mois, son objectif à terme est de drainer 1 milliard de dollars d'engagements supplémentaires.

«Exigence pressante»

L'objectif de l'entité, aux travers des différentes réalisations à venir, est de «soutenir la croissance économique durable» en Afrique, «tout en offrant un rendement attractif à ses investisseurs». Sa gestion a été attribuée à AP Moller Capital, filiale d'AP Moller Holding.

«Avec une population en âge de travailler susceptible d'atteindre plus d'un milliard de personnes au cours des prochaines décennies, l'Afrique a une exigence pressante pour investir davantage dans les infrastructures», déclare Robert Mærsk Uggla, PDG d'AP Moller Holding, soulignant sa joie de voir ce projet se concrétiser.

Pour tous les autres fonds de pensions initiateurs de cette nouvelle structure, cette expérience vient se rajouter à celles qu'ils gèrent déjà sur le Continent. Ils espèrent ainsi pouvoir renforcer leur présence via leurs contributions au développement des infrastructures.

De quoi faire remonter la courbe régional

Pour l'instant, ni les pays, ni les sous-secteurs bénéficiaires de ces investissements n'ont été dévoilés. Mais il est clair aujourd'hui que si l'Afrique veut atteindre ses objectifs de développement, elle doit, en urgence, attaquer le grand chanter des infrastructures, tant dans le secteur des énergies (les réseaux électriques intelligents notamment), que dans ceux de l'approvisionnement en eau, des transports ou encore de l'infrastructure sociale.

Les différentes études et analyses fournies ces dernières années ont contribué à éveiller les consciences et à pousser à l'action, si bien que les projets naissent régulièrement aux quatre coins du Continent. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, une nouvelle étude de Deloitte publiée en février dernier faisait comprendre que l'Afrique a ralenti son rythme d'investissement en la matière. Du coup, si elles se multiplient, les initiatives comme celles des investisseurs danois pourraient faire remonter la courbe.