Corruption  : de hauts responsables ivoiriens visés par une enquête

Par La Tribune Afrique  |   |  377  mots
Le procureur de la République de Côte d'Ivoire, Christophe Richard Adou, a annoncé vendredi l'ouverture de 15 dossiers d'enquête sur des pratiques de corruption. Ces enquêtes visent plusieurs hauts responsables ivoiriens, notamment des élus et des anciens directeurs généraux d'entreprises ivoiriennes privées, semi-privées et publiques.

Plusieurs hautes personnalités ivoiriennes vont devoir répondre dans les jours à venir devant la justice pour des raisons de corruption. Le procureur de la République de Côte d'Ivoire, Christophe Richard Adou, a annoncé cette fin de semaine, l'ouverture de 15 dossiers de corruption visant de hautes personnalités ivoiriennes de divers niveaux. Cette procédure intervient après que la Haute autorité pour la bonne gouvernance a informé le Parquet du Tribunal de première instance d'Abidjan, a indiqué Christophe Richard Adou, lors d'une rencontre avec la presse. «Sur ces 15 dossiers, trois procédures ont fait l'objet de l'ouverture d'informations judiciaires chez les juges d'instruction du 7eme et du 8e Cabinets», a-t-il déclaré. Le procureur de la République a ajouté que les «12 autres procédures sont pour certaines en complément d'enquête, et pour d'autres en cours d'enquête à la Haute autorité, à la section de recherche de la gendarmerie nationale ou à la police économique et financière».

En ce qui concerne les personnalités visées par l'enquête, «il s'agit d'un magistrat, de directeurs généraux, d'élus, d'un administrateur civil, d'anciens directeurs d'entreprises privées et publiques et de sages-femmes», a précisé le procureur. A ces personnes on reproche des faits qui ont trait de la «corruption, de l'abus de fonctions de deniers publics et privés, de l'enrichissement illicite et du blanchiment de capitaux», avec le préjudice estimé à «plusieurs dizaines de milliards francs CFA», a annoncé le responsable judiciaire.

Seau de confidentialité

Il faut relever que le procureur de la République n'a pas voulu donner trop de détails concernant les identités des personnalités concernées par ces enquêtes. Il a expliqué qu'un dossier peut concerner plusieurs personnes mais que les affaires concernées sont frappées du sceau de la confidentialité. Ainsi, sauf si les accusés eux-mêmes rendent publiques les affaires, le parquet n'en donnera pas ces détails. Adou a ajouté que des poursuites seront engagées contre les auteurs et complices des infractions concernant ce seau de confidentialité. «Les enquêtes sont ouvertes contre diverses personnes dont plusieurs ont été auditionnées et d'autres, déjà convoquées à cette fin», a néanmoins ajouté Christophe Richard Adou.