300 millions de dollars, c'est la valeur estimée des réserves d'ivoire dont dispose actuellement le Zimbabwe. Le pays, confronté depuis plusieurs années à une sévère crise économique, ambitionne de vendre son stock afin d'entretenir ses parcs ainsi que réserves naturelles.
« Nous disons que nous devons être autorisés à vendre, nous avons donc fait une proposition conjointe à la CITES », a déclaré un porte-parole de l'Autorité zimbabwéenne de gestion des parcs et de la faune.
Concrètement, les pays proposent de faire passer les éléphants, dont ces pays accueillent une large part de la population africaine, sur la liste 2 de la CITES. Ce qui autoriserait la vente de l'ivoire sous certaines conditions notamment en trophées de chasse.
« Les populations qui vivent près des réserves doivent profiter de la présence des éléphants grâce à la vente de leur ivoire », a estimé le porte-parole. Et de lâcher : « Que ceux qui nous interdisent de vendre de l'ivoire nous donnent de l'argent pour gérer nos parcs ».
En attendant, chaque pays s'adapte. Le Botswana a levé le mois dernier l'interdiction de chasse aux éléphants, afin de mieux contrôler leur population, ce qui n'a pas manqué de provoquer le courroux de nombreuses organisations de défense de la faune. Harare pour sa part, vend régulièrement les pachydermes à la Chine pour financer leur protection.
En rappel, chaque année, près de 40 000 éléphants sont victimes de braconnage.