Le Gabon en quête de financements pour réhabiliter ses chemins de fer

Par Emmanuel Atcha  |   |  389  mots
La Société d'exploitation du Transgabonais (SETRAG) est depuis 2005 le concessionnaire de la voie ferrée traversant le Gabon, le long de l’axe Libreville-Franceville. (Crédits : DR.)
Le gouvernement gabonais compte mobiliser plus de 200 milliards de francs CFA pour réhabiliter ses chemins de fer. Un accord signé vendredi dernier entre l'Exécutif et la Société d'exploitation du Transgabonais pour la mobilisation de fonds devrait accélérer le bouclage de la phase financement avant d'entamer les travaux de réhabilitation qui devraient s'étaler jusqu'à 2021.

Le gouvernement gabonais a annoncé ce 27 février avoir ratifié, vendredi dernier, un protocole d'accord avec la Société d'exploitation du Transgabonais (SETRAG) dans le but de réhabiliter les chemins de fer, du Gabon. La signature de l'accord a été formalisée  à la suite d'une séance de travail qui a rassemblé le ministre d'Etat en charge des Infrastructures et des travaux publics, Jean-Pierre Oyiba, la ministre des Transports et de la logistique, Estelle Ondo, et le directeur général de la Setrag , Patrick Claes.

Selon les sources officielles, cet accord devrait permettre de mobiliser un fonds de 200 milliards de francs CFA pour financer les travaux de réhabilitation. «Les transports sont un secteur stratégique auquel le chef de l'Etat accorde une grande importance. C'est pourquoi, dans le cadre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), une déclinaison porte sur le Schéma directeur des infrastructures», a indiqué à la presse locale le ministre Jean-Pierre Oyiba.

Ledit accord permettra notamment d'améliorer le transport des personnes, mais aussi, de  booster la production minière du pays, grâce à un acheminement plus rapide du bois et du manganèse vers le port d'Owendo.

Notons que ce traité s'inscrit dans le cadre d'un avenant à la convention de concession déjà signée et qui prévoit un programme d'investissement pour améliorer le niveau de services de cette voie ferrée de près de 650 km.

Sur la totalité des fonds, l'Etat gabonais devra contribuer à hauteur de 30,5% au financement initial, soit 61 milliards francs CFA. Selon des sources du ministère gabonais en charge des Infrastructures, cet engagement de l'Etat gabonais porte sur la réhabilitation des infrastructures de base. Quant au reste du financement, il devrait être mobilisé par la Setrag.

Des infrastructures vétustes

Au Gabon, les chemins de fer du Gabon sont utilisés essentiellement dans le transport du manganèse entre la ville de Moanda et le port d'Owendo, dans la périphérie de Libreville, et à l'acheminement de bois exploité le long de la voie ferrée vers le même port. Installées dans les années 1970, ils montent de plus en plus des signes de vétusté, occasionnant notamment des accidents, comme celui du déraillement du train minéralier n°7470 entre les gares de Ndjolé et Abanga, le 5 février dernier.