Algérie : compte à rebours pour les prochaines Assises de l'agriculture

Par Emmanuel Atcha  |   |  414  mots
Une unité de transformation et de conditionnement d'huile d'olive à Ighzar, un village près de Bejaia, à quelque 220 km à l'est de la capitale Alger. (Crédits : Reuters)
Le ministère algérien de l'agriculture, du développement rural et de la pêche rencontre depuis ce dimanche les opérateurs agricoles, avec à l'ordre du jour, plusieurs dossiers liés aux activités du secteur. Ces consultations du gouvernement s'inscrivent dans le cadre des préparatifs des Assises nationales de l'agriculture qui se tiendront en avril prochain.

Depuis ce dimanche 11 mars, le ministère algérien de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche est sur le pied de guerre pour les préparatifs de la prochaine édition des Assises de l'agriculture.

D'après un communiqué du ministère, pas moins de 9 ateliers seront organisés ne prévision de cet événement et concerneront notamment sur les volets du foncier, des  ressources hydriques, de la valorisation des produits agricoles et l'agroalimentaire et de la formation et l'innovation.

Les participants aux ateliers sont issus de quasiment toutes les filières du secteur et activités connexes, notamment les investisseurs, les exportateurs, les chercheurs, les chambres et associations professionnelles et les représentants des départements ministériels concernés.

Assurer la relance des filières straétgiques

En organisant ces consultations, le ministère de l'Agriculture entend d'abord passer en revue les questions importantes qui s'imposent dans le secteur afin de faire avancer la réflexion, estime-t-on dans le communiqué. Il s'agit de «faire avancer la réflexion autour des thématiques qui revêtent une grande importance dans la politique agricole, rurale et de la pêche, tout en tenant en compte les enjeux et défis de converger vers les recommandations, qui permettront de mieux cibler les stratégies à mettre en place, pour un développement agricole durable avec une contribution dans la diversification de l'économie nationale, un renforcement du développement rural et de l'économie forestière et une croissance durable des activités de la pêche et de l'aquaculture », précise le communiqué du ministère.

En janvier dernier, Abdelkader Bouazghi, ministre algérien de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche assurait que les réformes engagées par son département durant les deux dernières décennies ont permis de couvrir la demande nationale en produits agricoles à plus de 70%. La stratégie du développement du secteur viserait, d'après le ministre, à mettre en œuvre une politique agricole durable capable de garantir la sécurité alimentaire, réduire le déséquilibre de la balance commerciale et contribuer à la diversification de l'économie nationale.

L'adoption d'un nouveau mode structuré, essentiellement autour de l'investissement privé en tant que levier de la croissance agricole, notamment dans le cadre des partenariats public-privé, est devenue un impératif pour relancer l'ensemble des filières stratégiques du secteur et réduire davantage les importations algériens en produits agricoles.