Algérie : la charte sur le partenariat public-privé enfin signée

Ce samedi 23 décembre, le gouvernement, le patronat et l'Union générale des travailleurs algériens ont signé la ''Charte pour le partenariat sociétaire entre les entreprises publiques et les entreprises privées''. Il s'agit d'un pacte qui permet au secteur public et au entreprises privées, de s'entendre sur les questions importantes, mais aussi, de contribuer à la relance effective de l'économie du pays.

Annoncée depuis quelques temps déjà, l'Algérie dispose enfin de sa ''Charte pour le partenariat sociétaire entre les entreprises publiques et les entreprises privées''. La Charte a été signée ce samedi 23 décembre 2017 par le premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, pour le gouvernement, Abdelmadjid Sidi Said, pour l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et les présidents des organisations patronales, partenaires du Pacte national économique et social de croissance, en l'occurrence, le Forum des chefs d'entreprises (FCE), l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA), la Confédération algérienne du patronat (CAP), l'Union nationale des investisseurs (UNI) et de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA).

« Cette charte, qui définit les modalités de mise en œuvre du partenariat entre les entreprises publiques et les entreprises privées, est l'aboutissement d'un cycle de discussions et de concertations depuis plus d'une année entre le gouvernement et les partenaires économiques et sociaux autour du partenariat public-privé. Elle constitue une avancée dans l'organisation du secteur économique en consacrant le principe de l'économie de marché », a expliqué Ali Haddad, président du FCE, dans un courrier pour préciser les visées de la Charte.

Selon lui, il faudrait pour chacune des parties, considérer les opportunités offertes dans le cadre de la charte, pour un développement harmonieux de l'appareil de production, « sachant que les entreprises publiques recèlent des capacités importantes et que les entreprises privées possèdent également des capacités remarquables en matière de management et de financement ».

A en croire les signataires, ce partenariat public-privé, permettra aux entreprises algériennes du public et du privé,  de s'entendre sur l'essentiel et de pouvoir compter l'une sur l'autre pour relancer effectivement l'économie du pays. Le secteur privé aura ainsi l'occasion de jouer le rôle qui est le sien, à la faveur du nouveau modèle économique national de croissance. Cette vision explique la règle 66/34% préconisée pour l'investissement national et introduite dans la loi de finances 2016, en son article 62, qui consacre ce partenariat. « Les entreprises publiques économiques (EPE) qui réalisent des opérations de partenariat à travers l'ouverture du capital social en direction de l'actionnariat national résident, conformément à la législation en vigueur, doivent conserver, au moins 34% du total des actions ou des parts sociales (...) », dit précisément l'article 62.

Les commandes publiques aux entreprises locales, sauf exception

Plusieurs axes sont consacrés dans la ''Charte pour le partenariat sociétaire entre les entreprises publiques et les entreprises privées''. Entre autres axes essentiels, on notera la décision d'accorder toutes les commandes publiques aux entreprises locales sauf en cas d'exception. Ahmed Ouyahia a indiqué à titre d'exemple, que « le groupe Sonatrach a confié récemment des marchés pour plus de 400 millions de dollars à des entreprises algériennes alors que ces contrats étaient destinés à l'appel d'offres international ».

Un autre axe porte sur le secteur foncier qui doit pouvoir avoir accès l'investissement. « Le processus de réalisation de 50 zones industrielles a été engagé à travers tout le pays sous la responsabilité des walis. Plusieurs de ces zones industrielles seront livrées à la fin de l'année 2018, permettant d'offrir davantage de foncier industriel pour l'investissement », a souligné le premier ministre. Selon lui, ces décisions entrent dans le cadre d'un processus gouvernemental pour soutenir la dynamique de développement et de diversification économique et « pour maintenir aussi l'effort de préservation et de création de l'emploi ».

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