Egypte  : baisse de l'inflation urbaine, malgré les mesures d'austérité

Par Maimouna Dia  |   |  318  mots
Soutenu par la Banque mondiale(3,15 milliards de dollars) et le FMI (12 milliards), le programme de réformes adopté par l'Égypte depuis plus de deux ans est en train de porter ses fruits. (Crédits : Reuters)
En Egypte, l'inflation les prix à la consommation urbaine a baissé pour atteindre 13,5% au cours du mois de juillet dernier. Une amélioration qui contraste avec les périodes précédentes de forte progression de l'inflation, résultant des mesures d'austérité imposées par le FMI.

L'inflation des prix à la consommation en milieu urbain en Egypte est en baisse à 13,5% en juillet contre 14,4% en juin, selon les données de l'agence officielle des statistiques CAPMAS, publiées ce jeudi. C'est le plus bas niveau d'inflation atteint en deux ans. Depuis 2016, le taux a connu une baisse progressive, sauf au cours du mois de juin dernier. En effet, l'inflation annuelle de la consommation urbaine a atteint 14,4%, en juin, suite aux réductions des subventions à l'énergie - imposées dans le cadre d'un accord de prêt du Fonds monétaire international (FMI) - qui ont impacté l'économie plus que prévu.

«Nous nous attendions à ce que la hausse soit pleinement visible en juin et que la réduction des dépenses permettrait à l'impact de disparaître en juillet», a déclaré Alia Mamdouh, économiste principale chez Beltone Financial, à Reuters.

La cure d'austérité

En Egypte, les prix avaient grimpé en flèche après que le pays tributaire des importations a laissé sa monnaie flotter en novembre 2016, atteignant un record de 33% en juillet 2017. L'Égypte a aussi augmenté ses prix du carburant, de l'électricité et des transports au cours des derniers mois afin de respecter les conditions du programme de prêts du FMI de 12 milliards de dollars convenu fin 2016.

Aide aux plus démunis

L'inflation galopante a poussé l'Egypte a adopté des mesures de soutien au pouvoir d'achat de la classe moyenne, notamment les salariés du secteur public. Pour ce faire, le gouvernement d'Abdel Fattah Al Sissi a approuvé un plan de dépenses sociales pour soutenir les familles à revenu moyen. Il prévoit de dépenser 45 milliards de livres égyptiennes, soit 2,48 milliards de dollars, sur les réductions des impôts sur le revenu, les primes pour les fonctionnaires et l'augmentation des paiements de pension et des subventions en espèces au cours de l'exercice entamé le 1er juillet dernier.