Algérie  : un impôt sur la fortune dans la prochaine Loi de finances

Par Youcef Maallemi  |   |  323  mots
Le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia a présenté le plan d'action de son gouvernement, ce mercredi 27 septembre 2017, devant les membres du Conseil de la nation.
La loi de finances 2018 en Algérie contiendra désormais un article explicite pour l'instauration d'un impôt sur la fortune. Si cette décision du gouvernement d'Ahmed Ouyahia est adoptée, 4 millions d'Algériens seront soumis à cet impôt

Un impôt sur la fortune sera proposé dans le projet de Loi de finances 2018, a indiqué le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, mercredi 27 septembre devant les membres du Conseil de la nation. Ouyahia a précisé qu'il s'agira d'introduire de manière plus directe un impôt sur la fortune, tout en rappelant qu'il existe déjà un impôt sur le patrimoine. 90% des Algériens ne seront pas concernés par cet impôt, a tenu à préciser le chef de gouvernement, alors le montant de l'argent qui sera fabriqué n'a toujours pas été fixé.

Par ailleurs, le recours à ce type de financement non conventionnel sera destiné, selon Ouyahia, à financer une partie du déficit du Trésor, du budget d'équipement et au remboursement des créances des entreprises publiques et privées auprès de l'Etat, a l'exemple de Sonatrach.

Un cumul de créances qui s'élèvent à 400 milliards de dinars

Ces mêmes entreprises seront également financées par l'argent produit après l'adoption de la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit : «Aucun dinar ne sera destiné au budget de fonctionnement», a assuré le Premier ministre, avant d'annoncer que le chef de l'Etat signera un décret présidentiel portant sur la création d'une instance indépendante chargée de contrôler le mécanisme de financement non conventionnel.

Actualité oblige, le Premier ministre est revenu sur la situation financière du pays, rappelant que l'Algérie dispose de 103 milliards de dollars de réserves de change. Il a souligné en outre que le pays dispose d'une réserve de 6 milliards de dollars d'or, gérés par la Banque d'Algérie.

Sur un autre volet et à suite des interrogations soulevées par des membres du Conseil de la nation, le gouvernement a précisé qu'aucune taxe ne sera imposée aux Algériens qui se déplacent hors du territoire national.