Algérie : Ouyahia reprend le dialogue avec le patronat pour juguler la crise

Le nouveau premier ministre algérien a rencontré, hier jeudi à Alger, les représentants du patronat et des organisations professionnelles à qui il a décliné les principaux axes de sa feuille de route. Ahmed Ouyahia a tenu à rassurer les partenaires économiques et sociaux sur l’engagement de son gouvernement à améliorer l’environnement des affaires pour stimuler la croissance et la diversification de l’économie algérienne tout en les appelant à un élan de solidarité pour faire face à la conjoncture actuelle.

La sérénité est de retour entre le gouvernement algérien et les acteurs économiques. C'est en tout cas ce qui semble transparaître de la première rencontre de prise de contact entre le nouveau premier ministre et les partenaires économiques et sociaux. Jeudi à Alger, Ahmed Ouyahia était en effet face aux représentants du patronat réunis au sein du Forum des chefs d'entreprises (FEC) et ceux de plusieurs organisations syndicales du pays notamment l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA).

La rencontre à laquelle assistaient plusieurs membres du gouvernement a servi d'occasion au premier ministre pour relayer, selon son cabinet, la récente interpellation du président Abdelaziz Bouteflika, « au gouvernement et à ses partenaires économiques et sociaux pour qu'ils donnent un exemple à la société en vue d'un élan de solidarité, de mobilisation et d'unité, afin que l'Algérie relève le défi de la crise financière et qu'elle poursuive le processus de développement qu'elle a entamé il y a près de deux décennies ». En clair, il s'agit donc de fermer la parenthèse de l'ancien premier ministre Abdelmajid Tebboune, limogé il y a quelques jours après juste trois mois de son entrée en fonction, en raison notamment des relations conflictuelles que sa politique a engendré avec les chefs d'entreprises du pays.

Feuille de route pour faire face à la difficile conjoncture

Ahmed Ouyahia était donc en opération séduction auprès des acteurs économiques et sociaux et pour l'occasion, il n'a pas fait dans l'économie d'éloge pour porter son message et surtout séduire son auditoire. « Le premier ministre a exprimé les sentiments de respect et de solidarité que le gouvernement nourrit à l'endroit de tous les travailleurs » a indiqué le communiqué publié à l'issue de la rencontre par ses services et dans lequel, il est également cas de l'engagement du gouvernement a améliorer le climat des affaires des pays. «Le gouvernement cultive aussi de la considération envers toutes les entreprises publiques, privées ou mixtes, qui constituent le levier de la croissance, de la création d'emplois et de la diversification de l'économie nationale » ajoute la même source. En ce sens, l'exécutif algérien s'attellera, entre autres, à ne ménager aucun effort pour promouvoir l'investissement, et « pour cultiver des relations sereines avec les entreprises, dans le cadre de la loi ».

« Le premier ministre a également informé les participants des tensions financières auxquelles fait face le pays, ainsi que de la feuille de route qui lui a été tracée par le Président de la République, notamment pour  mobiliser des financements internes non conventionnels, maintenir le soutien à la croissance dans tous les secteurs, y compris l'industrie, les services et l'agriculture, et préserver et rationaliser la politique publique de justice sociale et de solidarité nationale ».

La feuille de route du nouveau gouvernement est donc clair : il s'agit de mobiliser le secteur privé et les partenaires sociaux pour faire face à la difficile conjoncture que traverse le pays, en raison notamment la chute brutale des cours du pétrole.

Pacte économique et social pour la croissance

Dans ce cadre et pour donner suite à l'appel lancé par le président algérien dans son message à la nation du 20 Août dernier, les opérateurs économiques et sociaux se sont engagés à un « pacte économique et social pour la croissance ».

« La Tripartite », (gouvernement, patronat et syndicats) ont convenu de maintenir le dialogue et en ce sens, la rencontre initialement prévue pour le mois de septembre pour échanger sur les doléances et les attentes des uns et des autres a été reportée afin notamment de permettre aux différents parties de se préparer.

Au sortir de la réunion, les partenaires sociaux ainsi que les opérateurs économiques ont fait part, de « leur pleine disponibilité à concourir aux efforts du pays pour la poursuite de la dynamisation de la croissance et la préservation de sa souveraineté économique nationale ».

C'est en tout cas le sentiment dont a fait part le patronat et les partenaires sociaux dans une déclaration commune au nom des « signataires du pacte économique et social de croissance » qui ont choisi comme devise, « participer activement à l'effort de développement national : un devoir national ».

« Nous avons répondu favorablement à l'appel au dialogue entre le Gouvernement et les partenaires sociaux.  Nous considérons qu'il est indispensable de préserver et promouvoir le Pacte national économique et social de croissance, dans le cadre d'un dialogue permanent entre l'ensemble des acteurs.  Aujourd'hui, nous avons pris part à la réunion de préparation de la Tripartite pour préserver la souveraineté économique et amorcer une dynamique économique forte conformément à l'appel du président de la république, Abdelaziz Bouteflika ».

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Commentaire 1
à écrit le 27/08/2017 à 13:03
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C'est l'homme des basses œuvres qui reprend du service pour le compte de la mafia qui a confisqué le pays après en avoir fait un précieux butin de guerre sur lequel elle veille jalousement. Ouyahia est l'homme des sales besognes, ce tristement célèbr...

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