Algérie : les hydrocarbures tirent les recettes fiscales vers le haut

Par Emmanuel Atcha  |   |  444  mots
(Crédits : Reuters)
Les recettes de la fiscalité pétrolière réalisées entre janvier et août 2017 par l'Algérie se sont établies à 1.415 milliards de dinars contre 1.171 milliards de dinars enregistrées à la même période l'an dernier soit une augmentation de 21%.

L'Algérie a réalisé de bonnes performances cette année concernant les recettes fiscales pétrolières. Sur les 8 premiers mois de l'année 2017, le pays a enregistré comme recettes fiscales pétrolières 1 415,1 milliards de dinars. Ce chiffre donne une augmentation de 243,5 milliards de dinars, soit 21% de plus par rapport à la même période de l'année dernière où le pays avait enregistré au total 1 171,6 milliards de dinars.

Cette hausse est à imputer au regain de forme des cours du pétrole sur le marché international. Alors que le prix moyen du baril du pétrole sur les marchés mondiaux a affiché 51,7 dollars entre janvier et août 2017, il s'était établi à 43,5 dollars une année plus tôt.

Une très bonne nouvelle pour l'Algérie d'autant plus que les recettes enregistrées représentent 64,32% de réalisation des prévisions établies par la loi de finances 2017, soit 2 200 milliards de dinars, sur la base d'un prix référentiel de baril de pétrole à 50 dollars.

Par ailleurs, les recettes de la fiscalité pétrolière ne sont pas les seules qui ont progressé. Les ressources ordinaires sont aussi en hausse de l'ordre de 22%. Elles se chiffrent à 2 967 milliards de dinars à fin août 2017 contre 2 434 milliards de dinars enregistrés sur la même période l'an dernier.

Les dépenses budgétaires en augmentation de 1,2%

L'augmentation des recettes budgétaires coïncide avec une légère hausse des dépenses budgétaires algériennes engagées entre janvier et août 2017 par rapport à la même période en 2016. Le ministère algérien des finances indique qu'elles se sont établies à 5 127 milliards de dinars sur les 8 premiers mois de 2017 contre 5 066 milliards de dinars un an plus tôt.

Le département d'Etat explique dans les détails qu'alors que les dépenses de fonctionnement sont montées à 3 282 milliards de dinars contre 3 181 milliards de dinars, les dépenses d'équipement ont diminué à 1 845 milliards de dinars contre 1 885 milliards de dinars respectivement d'une année à l'autre. Ces dépenses budgétaires sur la période prise en compte, représentent un taux de réalisation de 74,5% des prévisions de la Loi des finances qui s'élèvent à 6 883 milliards de dinars.

Le ministère algérien des finances a aussi fait un état du déficit du solde du Trésor public. Celui-ci a fortement chuté sur les 8 premiers mois de l'année finissante, s'établissant à 918 milliards de dinars contre 1 552 milliards de dinars enregistrés un an plus tôt. Pour toute l'année, la Loi des finances a prévu un déficit du Trésor public de 1 297 milliards de dinars.