Les difficultés s'enchaînent pour le président nigérian, Muhammadu Buhari. Le numéro 1 nigérian doit faire face à une nouvelle fronde des travailleurs à partir de ce jeudi 27 septembre. Ceux-ci, à l'appel du Nigeria Labour Congress (NLC), une centrale syndicale et son alliée la Trade Union Congress, devraient entamer une grève illimitée alors que l'ultimatum qu'ils avaient donné au gouvernement a expiré la veille, le mercredi 26 septembre.
Les deux groupes syndicaux avaient demandé au gouvernement de former un comité tripartite (public-privé-société civile) afin de travailler sur les modalités de redéfinition du salaire minimum national. Chose que le gouvernement n'a pas fait, déclenchant ainsi la colère des travailleurs. Une colère qui semble déjà avoir atteint son plus haut niveau.
Augmentation du salaire minimum revendiquée
Dans un communiqué de presse signé mercredi par le secrétaire général du CNL, Peter Ozo-Eson, les deux syndicats ont décidé que la grève commencerait dès le mercredi. « Les représentants des syndicats, après consultation et réunions, ont donc convenu que tous les syndicats et nos alliés de la société civile devraient entamer une grève d'avertissement à partir du mercredi 26 septembre 2018 », indique le communiqué. « Tous les affiliés et les conseils d'État sont donc censés mobiliser leurs membres à l'échelle nationale pour assurer une conformité totale », poursuit le communiqué.
Pour rappel, les travailleurs dans leurs revendications, demandent une hausse du salaire minimum estimé à 204 dollars d'après les données 2016 de la Banque mondiale.