Pétrole : tensions en vue chez Chevron Nigeria sur fond de licenciements à venir

Chevron Nigeria serait sur le point de licencier une partie de ses employés dont les contrats prennent fin le 31 octobre prochain, pour théoriquement embaucher d’autres employés occasionnels à compter de novembre. Selon la firme, la décision émanerait des autorités nigérianes qui travaillent conjointement avec Chevron dans certains projets. Les syndicats montent au créneau.
(Crédits : Lucy Nicholson)

Dans les milieux syndicalistes pétroliers du Nigeria ces derniers jours, Chevron est au cœur des débats. Et pour cause la filiale locale du géant pétrolier américain est soupçonnée de préparer une série de licenciements, selon la Nigeria Union of Petroleum and Natural Gas Workers (NUPENG) and Petroleum and Natural Gas Senior Association (PENGASSAN).

Dans un communiqué conjoint transmis à la presse locale jeudi, les deux centrales syndicales expliquent que Chevron aurait prévu de ne pas reconduire les contrats de milliers d'agents qui prendront fin le 31 octobre prochain. A ce jour, disent-ils, certains employés auraient déjà vu leurs contrats résiliés. D'après les mêmes sources, le pétrolier américain aurait décidé de recruter de nouveaux employés (occasionnels) à compter du 1er novembre prochain.

Une décision des autorités?

Selon les syndicats, Chevron aurait justifié cette orientation par une « décision » des autorités nigérianes.

« Sans prétentions, nous sommes profondément préoccupés par les prétendues allégations de Chevron Management selon lesquelles leur action de licenciement de travailleurs nigérians est une directive des Services nationaux de gestion des Investissements pétroliers (NAPIMS) et du Nigeria Content Developing and Monitoring Board (NCDMB). Nous commençons alors à nous demander si le rôle de ces agences gouvernementales réputées est de créer des emplois pour les Nigérians ou d'aggraver la situation de chômage qui prévaut déjà dans le pays », ont déclaré les deux centrales syndicales.

Appel au gouvernement

Actif au Nigeria depuis 1913, Chevron est l'un des plus grands investisseurs et producteurs de pétrole dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. En 2017, la firme produit chaque jour en moyenne 207 000 barils de pétrole brut, 223 millions de pieds cubes de gaz naturel et 6 000 barils de gaz de pétrole liquéfié (GPL). Ce n'est pas la première fois de multinationale américaine est confrontée à un problème de licenciements. C'était déjà le cas en pleine chute des cours du baril de pétrole il y a trois ans. Mais alors les cours remontent, le secteur au Nigeria est en quête d'un souffle dont les agents pétroliers espèrent eux-aussi tirer parti.

Dans leur communication, NUPENG et PENGASSAN font appel à l'Assemblée nationale, au ministère des Ressources pétrolières, à la NNPC pour que Chevron reconduise les contrats qui arriveront à leur terme le 31 octobre prochain.

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