La date de l'élection présidentielle au Burkina Faso s'approche et les candidats commencent à se faire connaître. Ce week-end, une personnalité bien connue au pays, Kadré Désiré Ouédraogo, a annoncé son intention d'être candidat. « Je suis prêt à être votre porte-étendard », a-t-il déclaré à des milliers de partisans rassemblés à Bobo-Dioulasso. Parmi ceux-ci, des militants du mouvement Initiative Kadré Désiré Ouédraogo et du Mouvement pour la candidature et l'élection de Kadré Désiré Ouédraogo qui avaient depuis novembre déjà commencé à appeler à sa candidature.
«Oui, si Dieu me prête longue vie, je suis prêt, le moment venu, à être votre candidat aux élections présidentielles de 2020, ainsi que celui des hommes et femmes et des partis politiques partageant les mêmes idéaux», a promis Ouédraogo.
A l'instar de Roch Christian Kaboré l'actuel chef d'Etat burkinabè, Kadré Désiré Ouédraogo est un ancien bras droit de Blaise Compaoré, l'ex-chef d'Etat emporté par une insurrection populaire à la fin 2014. Ancien Premier ministre de 1996 à 2000, il sera ambassadeur auprès de l'Union européenne de 2001 à 2011 avant de prendre le poste de président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest de 2012 à 2016.
Réconciliation et rassemblement
En nourrissant son ambition, Ouédraogo dit vouloir privilégier l'intérêt supérieur de son pays et promouvoir la réconciliation. « Ce n'est pas une entreprise égoïste, c'est un appel à agir pour le bien commun et pour l'intérêt supérieur de la nation. C'est la raison pour laquelle j'ai accepté d'être le candidat de tous ceux qui partagent les mêmes principes, valeurs et idées », a-t-il confié ajoutant que « cette candidature n'est pas dans le cadre partisan (...). Moi je privilégie les idées, le contenu plutôt que les jeux d'appareils [politiques]. Lorsqu'on parle de l'avenir de notre pays, ce sont des questions tellement importantes qu'elles transcendent le cadre partisan pour s'adresser à l'essentiel ». Selon Ouédraogo, il faudrait travailler à laisser aux générations futures, un pays « uni, apaisé, assaini et résolument tourné vers le progrès ».
Il faudrait « transcender nos querelles, nos rancœurs, nos divergences et antagonismes pour parvenir à une réconciliation véritable », a-t-il poursuivi. « Nous devons instaurer un dialogue ouvert et sincère avec toutes les forces vives de notre pays pour faire émerger des solutions qui soient des compromis acceptables pour tous », a-t-il ajouté évoquant ses priorités.