Le Cameroun compte lever 195 milliards Fcfa auprès des banques locales entre 2019 et 2021

Par La Tribune Afrique  |   |  287  mots
Les banques camerounaises interviennent également sur le marché des titres de la BEAC en pourvoyant des fonds aux levées de l'Etat. (Crédits : DR.)
D'ici 2021, l'Etat camerounais compte mobiliser auprès des banques locales 195 milliards de francs CFA à raison de 65 milliards de francs CFA par an. C'est ce qu'a révélé le ministère camerounais des finances cette semaine indiquant que les banques contribueront également aux finances du pays en intervenant sur le marché financier sous-régional.

D'après le tableau prévisionnel des opérations financières de l'Etat (TOFE), rendu public par le ministère camerounais des finances cette semaine, les établissements bancaires locaux vont fournir à l'Etat une enveloppe de 65 milliards de francs CFA pour le compte l'exercice budgétaire 2019.

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Sur la période 2019 à 2021, les apports directs des bancaires aux budgets prévus sont à hauteur d'une enveloppe globale de 195 milliards de francs CFA.

Des apports indirects également prévus

Les financements directs ne sont pas les seuls visés par l'Etat auprès des banques locales. Ces dernières devraient également intervenir sur le marché des titres de la Banque centrale des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) en pourvoyant des fonds en tant que spécialistes en valeur du Trésor. Alors que cette année, le Cameroun vise sur le marché sous-régional une enveloppe de 260 milliards de francs CFA, il faut s'attendre à une grande implication des banques locales.

Egalement pour ses emprunts obligataires lancés sur le Douala Stock Exchange (DSX, l'Etat prévoit lever 100 milliards de francs CFA cette année), le Cameroun doit compter sur les banques locales, lesquelles contribuent à hauteur de 60 à 70% aux opérations.

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Notons cependant que ce recours continuel du Cameroun aux banques locales n'est pas du goût des institutions de Bretton Woods. Ces dernières dénoncent le caractère non concessionnel des taux d'intérêt auxquels ces fonds sont levés exhortant le gouvernement camerounais à privilégier les endettements à taux concessionnels (moins de 1%, mais souvent assorti de conditionnalités rigoureuses) aux endettements coûteux (taux non concessionnels).