Au Burkina Faso, les membres de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) et ceux du Conseil supérieur de la Communication (CSC) ont reçu mardi une délégation du réseau de Mark Zuckerberg, conduite par Aïda N'Diaye, responsable des politiques publiques de Facebook pour l'Afrique francophone. «C'est une séance d'apprentissage pour mieux comprendre les préoccupations du Burkina Faso et pour savoir dans quelles mesures Facebook pourra accompagner une utilisation saine et constructive des réseaux sociaux», a déclaré Aïda N'Diaye, rappelant avant le début de la rencontre que «les échanges vont se centrer sur les politiques d'utilisation de Facebook, la sécurité en ligne et la lutte contre la désinformation».
Se plaignant qu'«aujourd'hui beaucoup d'internautes se cachent derrière leurs écrans pour poser des actes qui portent atteinte souvent aux libertés individuelles, aux données personnelles, à la vie privée et à la sécurité publique», N'Diaye a rappelé au sortir de la rencontre que «Facebook est une plateforme qui a été créée pour donner à tous le pouvoir de s'exprimer» et que «ce pouvoir est très important pour maintenir la démocratie et la liberté d'expression». Elle a également tenu à préciser que «les discours haineux et les appels à la violence sont interdits sur la plateforme» en fait rappelant que si Facebook reçoit un signal sur un contenu interdit sur la toile, il relève de sa responsabilité de prendre des mesures pour l'éliminer.
Et pour réaliser cet objectif, dit-elle, il faut un travail de sensibilisation et d'éducation des populations pour que celles-ci puissent comprendre les enjeux.
«Donc, nous voulons vraiment travailler à réduire ces actions néfastes qui portent atteinte à la sécurité publique d'une manière générale et qui souvent même vont jusqu'à créer des conflits fratricides», a promis pour sa part, la présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo.
Un million d'utilisateur actifs
Une affirmation attestée par le vice-président du Conseil supérieur de la communication, Aziz Bamogo pour qui «les réseaux sociaux constituent un droit fondamental pour les citoyens de s'exprimer». Mais ce droit d'expression, indique-t-il, ne doit pas enfreindre ou porter préjudice aux autres citoyens. «Les réseaux ne doivent pas être ces médias qui mettent de l'huile sur le feu», a-t-il prévenu.
Leader mondial des réseaux sociaux, Facebook compte fin 2018 plus de 2,32 milliards d'utilisateurs actifs mensuels de par le monde et environ un million d'utilisateurs actifs au Burkina Faso.