Pour une transformation inclusive des richesses agricoles africaines

Par Srivathsan Venkataramani, DG Moyen-Orient et Afrique chez Olam  |   |  356  mots
Srivathsan Venkataramani (Crédits : Olam International)
"Une révolution totale en Afrique exigera l'autonomisation du secteur agricole grâce à un cadre politique progressiste, à des partenariats renforcés entre le secteur public et le secteur privé, afin de guider une transformation inclusive de l'agriculture, essentielle à la prospérité économique de l'Afrique". Une tribune de Srivathsan Venkataramani, DG Moyen-Orient et Afrique chez Olam.

Au cours de ces trente dernières années, le paysage agricole africain a considérablement évolué, façonné par la crise financière mondiale, la chute des prix du pétrole et la volatilité des marchés mondiaux, ce qui a incité de nombreux gouvernements africains à se recentrer sur l'agriculture en tant que moteur de la croissance, de création d'emplois, de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire.

Il y a trente ans, la majeure partie du secteur de l'agrobusiness était gérée par des offices de commercialisation établis dans le pays pour acheter des produits agricoles aux agriculteurs. Depuis lors, les gouvernements ont libéralisé leurs secteurs agricoles, créant ainsi des opportunités d'investissement pour le secteur privé. Cela a débouché sur la mise en place d'installations de traitement à valeur ajoutée, ainsi qu'une augmentation de la productivité et des exportations. Tout cela a contribué à la croissance économique et au développement des petits exploitants, ainsi qu'à l'amélioration des moyens de subsistance dans les communautés rurales.

Les progrès réalisés au cours de cette période ont été considérables : les pays ont vu leurs investissements, leurs rendements et leurs exportations augmenter.

Bien que l'on observe des variations considérables d'un pays à autre, il reste encore beaucoup à faire sur le Continent. L'Afrique détient 50 % des terres incultes du monde, mais reste très en retard en termes de rendements et de valeur ajoutée. Malheureusement, les pays africains continuent de faire face à des contraintes dues aux coûts de transport élevés, aux ports encombrés, aux installations de stockage inadéquates, au faible accès des agriculteurs à des prêts abordables et au micro-financement, ainsi qu'à l'adoption limitée de la technologie agricole - autant d'opportunités de renforcement et d'accélération de la croissance de l'agrobusiness.

Une révolution totale en Afrique exigera l'autonomisation du secteur agricole grâce à un cadre politique progressiste, à des partenariats renforcés entre le secteur public et le secteur privé, afin de guider une transformation inclusive de l'agriculture, essentielle à la prospérité économique de l'Afrique.