Le prix du cuivre, qui entre dans la composition de la plupart des matériaux transformés, est un indicateur de la tendance du marché des minerais. Le secteur est touché par la baisse de la demande mondiale, entraînée par la réduction de celle de la Chine dans le sillage de la pandémie du Coronavirus. Après avoir tablé sur une tonne de cuivre à 5 700 dollars, l'agence de notation Fitch Solutions revoit à la hausse ses prévisions pour le marché du cuivre en 2020, en établissant le prix du métal rouge à 5 900 dollars la tonne. La révision s'explique par une hausse attendue de la demande au deuxième trimestre. La Chine, épicentre du Coronavirus avec plus de 81 086 cas d'infections et 3122 décès au 18 mars, est parvenue à contenir la propagation du virus. Le pays, premier consommateur mondial de cuivre - consommation de près de 50 % de la demande mondiale - a pris plusieurs mesures de relance de l'activité économique qui devront impacter les prix au deuxième semestre 2020, estime Fitch. Le pays asiatique prévoit de rouvrir en avril, la plupart des centres de fabrication et des chaînes d'approvisionnement fermés lors du confinement face au coronavirus.
Une reprise susceptible d'entraîner une hausse de la demande au cours de l'année. Une prévision de bonne augure pour plusieurs pays africains producteurs de cuivre, à savoir l'Afrique du Sud, la Zambie, la Namibie, la RDC, la Mauritanie, l'Erythree. En dehors des pays d'Amérique latine comme le Pérou et Chili qui ont assuré en 2018 plus de 8 millions de tonnes de cuivre sur une production mondiale d'environ 20 millions de tonnes, l'Afrique est la deuxième région productrice du minerai. La RDC et la Zambie ont fourni en 2018 près de 2 millions de tonnes aux marchés des matières premières.