Kenya - Maroc : un tricycle qui roule à l'énergie solaire

Par Article partenaire - Enedis  |   |  340  mots
(Crédits : Solar E-Cycles)
Avec 11 prototypes lancés en quatre ans d'existence, le projet Solar E-Cycles multiplie les actions en faveur de la promotion du tricycle solaire. Son dernier modèle devrait se déployer au Kenya et au Maroc.

Lancé en 2014 par le Canadien Roger Christen, le projet Solar E-Cycles a pour but d'apporter une alternative verte aux solutions de transport en Afrique, mais aussi de fournir une source d'énergie complémentaire dans les zones rurales. Le tout, en conservant le savoir-faire et la production sur le sol africain. Le 1er quadricycle solaire a ainsi vu le jour sur le campus de la Strathmore Business School, à Nairobi (Kenya). À l'issue de cette phase pilote, la startup Stenrich Cycles (qui porte le projet) a produit 70 véhicules dont 20 ont été exportés au Maroc dans le cadre de la COP22.

Jusqu'à 50 km d'autonomie

Solar E-Cycles passe au tricycle dès 2016 afin, notamment, de réduire les coûts liés à l'homologation des prototypes à quatre roues.Pour autant, les caractéristiques restent les mêmes : équipés d'un toit recouvert de panneaux photovoltaïques, les véhicules atteignent 50 km/h et disposent d'une autonomie pouvant aller jusqu'à 50 kilomètres selon la vitesse et les conditions d'ensoleillement.

Au-delà de son intérêt pour réduire le recours aux énergies fossiles, le tricycle de Solar E-Cycles constitue aussi une source d'énergie 100% renouvelable particulièrement utile dans les zones rurales isolées, relativement nombreuses en Afrique. En produisant 1 500 Watts par jour, le véhicule offre ainsi la possibilité de réaliser de courts trajets (une vingtaine de kilomètres) tout en répondant aux besoins de base en électricité pour une famille.

130 modèles au Kenya

Après la conception d'une dizaine de prototypes, le 11e pourrait bien être le bon.Avec un coût de production réduit autour de 1 200 dollars, ce tricycle au poids « plume » pour un véhicule solaire (moins de 100 kilos) collecte différentes données de navigation comme les kilomètres parcourus ou l'état des batteries, afin de fournir des services connectés à ses futurs utilisateurs. 130 modèles devraient être livrés à un service de location au Kenya. Au Maroc, un projet de collecte de déchets recyclables grâce à ces tricycles est également à l'étude.