Fédérer les talents africains pour le développement du continent

Google s'apprête à ouvrir le premier centre africain de recherche en intelligence artificielle à Accra, au Ghana. Première capitale africaine à accueillir ce type d'établissement et onzième au niveau mondial, la gestion de ce centre a été confiée à un sénégalais, Mouhamadou Moustapha Cissé. L'ambition de ce centre et du programme Digital Skills for Africa de la firme américaine, qui a formé 10 millions d'Africains, est de leur permettre de maîtriser toutes les applications possibles de l'intelligence artificielle afin de l'appliquer à des secteurs clés tels que l'agriculture, la santé ou l'éducation. [...]
(Crédits : DR)

[...] Ce nouveau type de partenariat est de plus en plus courant sur le continent. Des entreprises internationales qui s'implantent, forment et recherchent des cadres africains diplômés, déjà bien insérés sur le marché du travail. Ces derniers cherchent à monter en compétences sans pour autant renoncer à leurs emplois. L'Afrique fait donc face à un défi majeur qui déterminera la trajectoire du continent africain dans les 20 à 30 prochaines années : former ses cadres pour qu'ils soient compétitifs tout en veillant à ce que les fruits de leur travail participent au développement du continent.

Offrir aux cadres des formations aux standards internationaux pour une montée en compétences

La fuite des cerveaux, qui désigne l'exode des personnes qualifiées hors de leur pays d'origine, est un phénomène connu. La population active qui s'expatrie est à la recherche d'une offre de formations diplômantes riche et diversifiée, souvent inexistante dans son pays, qui permette de booster sa carrière professionnelle. Ces futurs talents sont souvent contraints de laisser emplois et familles pour s'installer dans les villes du nord, finissant pour certains à y faire carrière et à ne jamais revenir, constituant une perte considérable pour leur pays d'appartenance.

À l'ère où l'Afrique est devenue le continent de la croissance, des investissements et de l'innovation, son développement requiert une mobilisation de toutes les ressources et des talents, des investisseurs, des entreprises et des capitaux.   À l'image de la plateforme d'e-commerce Jumia, lancée en 2012 au Nigeria par un diplômé HEC, Jérémy Hodara, qui emploie maintenant 3000 personnes dans quatorze pays africains.

Fidèle à sa devise « Apprendre à oser », HEC Paris est présent en Afrique depuis de nombreuses années pour accompagner la démarche de transformation des entreprises et administrations publiques, mais aussi pour la formation de ses chefs d'entreprises et de ses cadres. L'école française a ainsi conçu une offre adaptée proposant des Executive Certificates en finance et management qui peuvent être obtenus grâce à une formation mixte, en blended learning, enseignée en présentiel et à distance. Les étudiants n'ont donc pas à choisir entre leur activité professionnelle et leur formation. La dématérialisation de l'apprentissage s'appuie sur le digital et permet de pallier au manque d'infrastructures. De plus en plus d'acteurs du secteur en font la promotion : en témoigne le nombre d'initiatives similaires présentées au Salon de l'innovation dans le secteur de l'éducation qui s'est tenu à Dakar du 4 au 6 octobre 2018.

L'objectif consiste à offrir aux cadres africains des formations aux standards internationaux pour une montée en compétences et des opportunités de carrières sur le continent, à l'instar d'événements de recrutement, comme l'Africa Business Day, qui réunira sur le campus HEC un panel d'entreprises à la recherche de jeunes talents pour le continent.

Favoriser les mobilités interafricaines pour faire émerger des solutions panafricaines aux défis du continent

Avec une forte concentration de cadres aux profils internationaux, une position stratégique en Afrique de l'Ouest, un taux de croissance de 8% et de nombreux emplois à pourvoir, la Côte d'Ivoire est devenue un pôle d'attractivité pour les jeunes professionnels du monde entier. L'ouverture du Bureau HEC dans le quartier des affaires de la capitale ivoirienne. Depuis Abidjan, l'objectif est d'attirer les talents de Yaoundé, Dakar, Cotonou, Lagos ou Libreville. Ce Bureau deviendra un hub, permettant la rencontre et la collaboration entre décideurs africains, confrontés aux mêmes défis économiques, sociaux et politiques. HEC Paris souhaite ainsi contribuer à créer des synergies et construire des champions panafricains. L'ambition à terme est de faire des futurs diplômés d'HEC Paris de véritables acteurs du développement et du changement dans leurs pays respectifs. Comme disait le Premier Président du Ghana, Kwame Nkrumah : « Il est clair que nous devons trouver une solution africaine à nos problèmes et qu'elle ne peut être trouvée que dans l'unité africaine. Divisés, nous sommes faibles ; unie, l'Afrique pourra devenir pour de bon l'une des plus grandes forces de ce monde ». Fédérer les talents africains pour le développement du continent, Kwamé Nkrumah en rêvait, nous pensons que nous avons aujourd'hui les moyens de le faire.

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