Ouganda : levée de boucliers contre le projet de loi interdisant l'importation de véhicules anciens

Dans le cadre de sa stratégie de protection de l'environnement, le gouvernement ougandais a introduit en milieu de semaine au parlement un projet de loi interdisant l'importation de véhicules de plus de huit ans d'ancienneté. Une décision fortement désapprouvée par les importateurs et les concessionnaires du secteur. Non sur le fond, mais sur l'approche entreprise par le gouvernement.
(Crédits : DR.)

Le projet de loi sur l'interdiction d'importation des véhicules de plus de huit d'ancienneté a soulevé un tollé dans le milieu des opérateurs du secteur automobile. Totalement contre le projet, ces derniers dénoncent tout particulièrement l'approche entreprise par le gouvernement dans le traitement de ce dossier.

Regroupés au sein de l'Association des vendeurs automobiles (AVA), les professionnels du secteur ont soumis mercredi dernier une pétition au Parlement, dans laquelle ils demandent aux élus de voter contre le projet de loi.

«Nous soutenons les intentions affichées par le gouvernement avec ce projet de loi, mais nous ne sommes pas d'accord sur la méthode. Nous proposons une mise à la retraite progressive de ces véhicules, en commençant par un seuil de 15 ans. Il faut nous laisser le temps de nous préparer», a déclaré Marvin Ayebale, secrétaire général de l'AVA, peu de temps avant d'aller à la rencontre des parlementaires. Selon lui, si ce projet est adopté, la demande de véhicule dans le pays augmenterait pendant que l'offre serait en baisse.

Les inquiétudes des importateurs sont d'autant plus importantes que pour eux «la population n'est pas prête à ce projet de loi sur le plan financier». Selon Ayebale, ce projet entraînerait bon nombre d'importateurs à la faillite.

Une taxe sur l'environnement

Le même projet de loi prévoit également le paiement d'une taxe environnementale pour les importateurs de véhicules de cinq ans d'ancienneté. Objectif du gouvernement : limiter le volume des émissions de gaz à effet de serre dans le pays.

Notons cependant que le projet de loi ne prend pas en compte toute sorte de véhicules. Les véhicules lourds, dont les dépanneuses, les camions-grues, les balayeuses, les véhicules de pompiers, les bétonnières, les véhicules de pulvérisation, les ateliers mobiles et les chariots élévateurs, mais également les véhicules blindés et les tracteurs agricoles et forestiers, sont exemptés de cette taxe.

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