Algérie : le gouvernement mobilise 6 milliards de dinars de plus pour le Fonds de pension alimentaire

En 2017, les autorités algériennes ont déboursé en faveur des femmes divorcées une enveloppe de 7,7 milliards de dinars, a-t-on appris du ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh. Versées aux Fonds de pension alimentaire, ces pensions ont vu leur montant augmenter de 6 milliards de dinars par rapport à celui de 2016.
En Algérie, la loi instituant le Fonds de pension alimentaire est entrée en vigueur début 2015.
En Algérie, la loi instituant le Fonds de pension alimentaire est entrée en vigueur début 2015. (Crédits : Reuters)

Les autorités algériennes se préoccupent de plus en plus du quotidien des femmes divorcées. D'après le ministre algérien de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, rapporté par la presse locale et qui s'exprimait jeudi dernier, lors de la séance des questions orales des membres du Conseil de la nation, le gouvernement a versé au cours de l'année 2017, une somme de 7,7 milliards de dinars pour le Fonds de pension alimentaire (FPA) en faveur des femmes divorcées du pays. Ce montant présente une augmentation de 452,94% par rapport au montant dédié en 2016 et qui s'élevait à 1,7 milliard de dinars.

D'après les chiffres officiels, le nombre de femmes divorcées est en pleine augmentation en Algérie avec plus de 68 000 cas recensés en 2017. Depuis sa création en 2015, le FPA a déjà permis de prendre en charge 913 femmes et 1867 enfants. Les femmes divorcées en Algérie, malgré les diverses réformes du Code de la famille, se retrouvent généralement dans des situations difficiles.

Une question de droits fondamentaux

Entrée en vigueur en début d'année 2015, la loi instituant le FPA vise d'abord à préserver la dignité des femmes divorcées rencontrant des difficultés à recouvrer leur pension ainsi que celle de leurs enfants. La loi prévoit un versement de redevance financière «aux bénéficiaires, et ce, en cas de non-exécution totale ou partielle de l'ordonnance ou du jugement fixant la pension alimentaire, en raison du refus du débiteur de payer, de son incapacité à le faire ou de la méconnaissance de son lieu de résidence».

D'après le ministre algérien de la Justice qui défendait le projet de loi en 2014 devant les parlementaires du pays, ce projet s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réforme de la justice relatif à l'enrichissement du système législatif pour l'adapter aux changements nationaux et internationaux. Louh avait souligné à l'époque que l'objectif de ce fonds est «de protéger les droits fondamentaux de l'enfant» en cas de divorce de ses parents en vue «de lui assurer une vie digne et de le mettre à l'abri du besoin».

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