Togo : vingt-quatre heures pour immatriculer un véhicule d'occasion

L'administration togolaise vient de franchir un nouveau pas dans l'amélioration du service public, puisqu'il est désormais possible de faire immatriculer un véhicule d'occasion vendu au port de Lomé, en moins de 24 heures. Toutefois, cette nouvelle procédure annoncée par la Direction des transports routiers et ferroviaires est déjà contestée par les déclarants de douane non agréés.
Au Togo, les transitaires régulièrement enregistrés auprès des douanes sont les seuls habilités à effectuer les démarches prévues par la nouvelle réforme d'immatriculation des véhicules d'occasion.

L'administration togolaise vient de réduire le délai d'immatriculation des véhicules d'occasion vendus au port. La Direction des transports routiers et ferroviaires (DTRF) vient en effet de confirmer que cette opération est désormais possible en moins de 24 heures. Finis donc les longs délais et les procédures lourdes, puisque les acquéreurs de véhicules de seconde main au port de Lomé pourront effectuer les formalités directement au moment de l'achat grâce à un système interconnecté entre les douanes et les transitaires agréés.

«On veut réduire la durée de la procédure et parvenir à la dématérialisation totale », a expliqué Isidore Kossivi, responsable de la cellule informatique de la DTRF, en expliquant qu'il suffira désormais d'une journée pour obtenir la carte grise et les plaques d'immatriculation.

La nouvelle réforme a été bien accueillie par certains revendeurs notamment en termes de gain de temps. «C'est une bonne nouvelle. Avant, on perdait quelques jours à attendre l'immatriculation des véhicules d'occasion. Et dans notre cas, quand on attend ainsi, on perd de l'argent, des clients et des opportunités. Je crois que cette réforme nous permettra d'optimiser nos ressources et le temps dont nous disposons pour servir au mieux nos clients», témoigne Robert Djagni, concessionnaire de véhicules d'occasion.

Un son de cloche différent

Mais la réforme annoncée par la DTRF a déjà provoqué la colère des déclarants en douane non agréés qui estiment que ce changement impacterait négativement leurs activités. D'après les autorités togolaises, la nouvelle procédure prévoit que seuls les transitaires régulièrement enregistrés auprès des douanes sont habilités à effectuer les démarches.

«Déjà que les activités ne sont plus aussi florissantes qu'avant en raison des augmentations diverses, nous nous sentons très lésés par cette décision des pouvoirs publics et nos revenus seront réduits. Les conditions d'obtention de l'agrément sont très lourdes et très peu de personnes peuvent le faire. Du coup, nous serons obligés de passer par les déclarants agréés. Finalement, de cette manière, ils vont gagner mieux que nous sur notre propre business. Comment l'accepter !», déclare sur un ton indigné, Hilaire Agbolété, déclarant en douane non agréé.

Le marché des véhicules d'occasion est florissant au Togo. Généralement en provenance d'Europe ou des Etats-Unis, ces véhicules, «venus» comme on les appelle souvent dans le pays, se négocient directement à leur débarquement dans des parcs installés au port de Lomé.

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