Trafic d’êtres humains : le Congo, la Guinée, le Mali et la RDC sur la « liste noire » américaine

Le département d’Etat américain a publié, mardi 27 juin, son rapport annuel sur le trafic d’êtres humains. Plusieurs pays ont été indexés par le rapport qui recense 4 africains sur sa liste noire qui comprend 23 pays. Il s’agit du Congo, de la Guinée, du Mali et de la RDC désormais dans le viseur de la diplomatie américaine, laquelle peut s’appuyer sur ce rapport pour décider de certaines sanctions à l’encontre des pays mis en cause.

Le département d'Etat américain a rendu public, le mardi 27 juin, l'édition 2017 de son fameux "rapport sur le trafic d'êtres humains dans le monde". Comme il fallait s'y attendre plusieurs pays ont été épinglés par le rapport en raison de « l'insuffisance des mesures prises par les autorités des pays pour combattre suffisamment ce fléau » selon le secrétaire d'État Rex W. Tillerson, qui a présenté les grandes lignes du rapport.

C'est surtout la « liste noire » qui recense les pays les moins engagés contre le trafic des enfants qui a fait couler beaucoup d'encre. Cette année, 23 pays figurent dans cette catégorie dans laquelle sont logés les « mauvais élèves » du classement et sur laquelle figure 4 pays africains. Il s'agit du Congo, du Mali, de la Guinée et de la RDC qui rejoignent ainsi d'autres pays comme la Syrie, la Corée du Nord, la Russie et aussi, la surprise de l'année, la Chine.

Rapport DEA Trafic humain

Sanctions américaines

C'est le premier rapport du genre de l'ère Donald Trump et la plupart des pays africains figurent dans la seconde catégorie, celle qui recense les pays qui font preuve d'effort assez soutenus pour enrayer le trafic d'êtres humains.

Par le passé, plusieurs autres pays du continent ont également figuré sur cette « liste noire », laquelle peut servir de base légale à l'administration américaine pour d'éventuelles sanctions.

La conseillère spéciale et fille du président américain, Ivanka Trump, n'a d'ailleurs pas manqué de souligner lors de la présentation du rapport que « mettre fin au trafic d'êtres humains est une priorité majeure de politique étrangère pour l'administration Trump ».

De son coté, le secrétaire d'Etat a laissé planer le spectre de sanctions plutôt commerciales estimant que « les consommateurs américains doivent reconnaître qu'ils peuvent avoir à leur insu un lien avec le trafic d'êtres humains à travers des produits qu'ils achètent ». Des menaces qui à priori visent particulièrement la Chine mais concernent également les 4 pays africains figurant sur la liste noire. Ces derniers, classés dans la troisième catégorie c'est-à-dire la pire des 3 niveaux de classement peuvent faire l'objet de sanctions par les Etats-Unis notamment en matière de restrictions dans l'assistance américaine ou l'arrêt des échanges culturels et éducatifs. C'est à la Maison Blanche que revient le choix des décisions à prendre mais dans le contexte actuel et au vue de l'orientation prise par la diplomatie américaine depuis l'arrivée de Donald Trump à la maison blanche, il y a de quoi amplifier les inquiétudes pour ces pays qui bénéficient d'une aide substantielle du gouvernement américain à travers différents programmes.

Dans l'ensemble, c'est en raison de la persistance du phénomène des enfants soldats que les pays africains sont mal classés et rétrogradés par le rapport de la diplomatie américaine. Cependant, d'autres griefs expliquent également la mauvaise image de certains pays africains notamment le travail des enfants et l'exploitation sous diverses formes des personnes avec assez souvent la complicité de certaines  autorités.

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