Centrafrique : quatre Casques bleus tués et un porté disparu

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a perdu quatre soldats dans une embuscade tendue par des assaillants au sud du pays lundi soir. Un Casque bleu est toujours porté disparu.
En mission en République centrafricaine depuis 2014, La MINUSCA compte aujourd'hui quelque 12 790 personnes dont, 11 846 membres du personnel en uniforme.

La surprise était totale, l'embuscade parfaite. Lundi 8 mai vers 20h, alors qu'il commençait à faire nuit, des assaillants surgis de nulle part ont ouvert le feu sur un convoi de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Le convoi revenait de Rafaï et se dirigeait vers Bangassou, deux villes situées le long de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC) au sud du pays.

Après un échange de tirs nourri, un premier bilan fait état d'un mort, un cambodgien, huit blessés et quatre disparus du côté des Casques bleus et plusieurs assaillants tués. Plusieurs heures plus tard, le bilan s'est alourdi.

La mission onusienne, qui avait envoyé un hélicoptère et des Casques bleus supplémentaires pour sécuriser l'endroit et lancer des recherches à la suite de l'attaque, a finalement retrouvé mardi les corps de trois des quatre soldats disparus. Il s'agit de deux Cambodgiens et un Marocain.

Une guerre sans fin en Centrafrique

Quant au Casque bleu manquant dont la nationalité demeure inconnue, des négociations sont prévues ce mercredi 10 mai pour sa libération. L'ONU considère que ce soldat est actuellement retenu quel part dans le pays par les milices anti-balaka. Ce que les leaders du groupe armé ont démenti. «Certaines sources locales parlent de groupes d'autodéfense constitués récemment», informe RFI. Il faut noter que ces meurtres ont ému la communauté internationale.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné cette attaque qui intervient dans un contexte de flambée de violences dans le pays. Très remonté contre les auteurs de cette embuscade, Guterres a lancé «un appel aux autorités de la République centrafricaine pour qu'une enquête soit lancée afin que les responsables répondent rapidement de leurs actes devant la justice».

Pour rappel, la Minusca a été créée en avril 2014 par le Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin aux massacres entre groupes armés. Cependant, la Centrafrique qui a basculé dans le chaos en 2013, après le renversement de l'ex-président François Bozizé par les Séléka, peine toujours à venir à bout de ces rebelles armés, malgré la présence des forces de l'ONU. Même les organisations humanitaires qui travaillent dans ce pays ont du mal à mener à bien leurs activités. La Centrafrique compte aujourd'hui plus de 900 000 déplacés ou réfugiés.

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