Mauritanie : l'ancien président, Ely Ould Mohamed Vall, n'est plus

L'ancien président Mauritanien Ely Ould Mohamed Vall est décédé vendredi 5 mai dans la wilaya du Tiris Zemmour à l’extrême nord du pays suite à une subite attaque cardiaque intervenue le même jour, quelques heures plus tôt. Ancien directeur de la sûreté nationale, l’artisan de la première transition démocratique en Mauritanie était un farouche opposant à l’actuel président.

Le gouvernement mauritanien a aussitôt dépêché un avion spécial pour transporter à Nouakchott la dépouille de l'ancien Président Ely Ould Mohamed Vall, décédé hier vendredi suite à une subite attaque cardiaque, a annoncé un communiqué publié par l'Agence officielle mauritanienne d'information (AMI).

Lorsque le corps du disparu est arrivé dans la capitale, il a été accueilli par le président de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz, lui-même accompagné de son premier ministre, Yahya Ould Hademine. Plusieurs membres du gouvernement et chefs d'état-major des forces armées et de sécurité, ainsi que les membres de la famille du défunt ont fait le déplacement. Le chef de l'Etat, après avoir présenté ses condoléances à la famille du défunt, a décrété un deuil national de trois jours à compter de ce vendredi.

Né en 1953 à Nouakchott, le colonel Vall était un farouche opposant à l'actuel président Mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, dont il est le cousin. Les deux hommes se sont mesurés en 2009 lors d'une élection présidentielle qui a conduit à la victoire de Ould Abdel Aziz.

Un militaire devenu opposant politique

L'opposant n'a récolté que 3,81 % des suffrages. Il ne s'était pas présenté à la présidentielle de 2014 en raison du boycott décidé par l'opposition après des divergences avec le pouvoir sur l'organisation du scrutin. Militaire de carrière, l'ancien directeur général de la sûreté de l'Etat s'est fait connaitre en août 2005. À la tête d'une junte militaire, il renverse le président Maaouiya Ould Taya, lui-même arrivé au pouvoir par les armes en 1984. Le putschiste va ensuite rendre le pouvoir aux civils en 2007, au terme d'une transition démocratique de dix-neuf mois entre 2005 et 2007 et qui avait conduit à l'élection du premier président démocratiquement élu en Mauritanie, Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

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