Encore une affaire en Afrique du Sud avec Jacob Zuma au centre. L'ex-président n'en finit par de faire couler l'encre depuis son départ tout comme quand il était en fonction. Cette semaine, la Justice sud-africaine a ouvert une nouvelle enquête le poursuivant pour corruption présumée dans le cadre de ses relations avec la richissime famille Gupta. L'ancien numéro1 de l'Etat Arc-en-ciel est soupçonné d'avoir laissé cette famille influencer les décisions de l'Etat.
En ce qui concerne les Gupta, hommes d'affaire sud-africains d'origine indienne, ils sont soupçonnés par la Justice sud-africaine d'avoir tenté d'influencer des décisions politiques, y compris la nomination de ministres. Des sources judiciaires indiquent qu'en 2015, une somme de 600 millions de rands, soit environ 41 millions de dollars, aurait été proposée à Mcebisi Jonas, alors vice-ministre sud-africain des finances, par l'homme d'affaires Ajay Gupta afin qu'il accepte de devenir ministre des finances. L'ancien membre du gouvernement sud-africain devra livrer ses témoignages à la justice pour confondre l'ancien président et les Gupta.
Appel à témoignage
La nouvelle affaire est d'autant plus compliquée qu'aucune des parties accusées ne reconnait les faits et les nient complètement. Mais le juge Ray Zondo, à la tête d'une commission qui a révélé l'affaire et ouvert la nouvelle enquête, affirmant qu'elle a trouvé des preuves d'une éventuelle corruption au plus haut niveau de l'Etat, durant la présidence de Jacob Zuma, ne désespère pas. Si la commission elle-même ne peut pas mener des poursuites, les preuves qu'elle rassemble pourraient être utilisées contre les prévenus à la Justice. Ray Zondo a récemment appelé les Sud-Africains à apporter des témoignages afin de constituer les dossiers. «Nous exhortons tous les Sud-Africains qui aiment ce pays à se présenter et à aider cette commission, afin que nous puissions résoudre ce problème», a-t-il déclaré.
Dans le camp de Jacob Zuma, l'inquiétude est grande. L'ex-président a une très mauvaise réputation dans son pays. On se souvient qu'en 2016, des milliers de personnes ont manifesté à Pretoria, demandant sa démission après des accusations de corruption. Des précédents qui font craindre une pléthore de témoignage le concernant.
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