C'est à Salaheddine Mezouar qu'est revenu le poste de patron des patrons de la CGEM. Il a été choisi par plus des deux tiers des patrons d'entreprises appelés aux urnes pour élire leur nouveau président, en remplacement de Miriem Bensalah-Chaqroun qui occupait le poste de présidente de la CGEM depuis 2012.

Mezouar et son adversaire Marrakchi se sont livré une rude bataille pendant la campagne, en s'appuyant chacun sur un programme détaillé portant sur les régions, les PME, la compétitivité des entreprises et l'employabilité.

Le duo Mezouar-Mekouar avait mis l'accent sur la compétitivité, la suppression de la TVA sur les biens d'équipement et proposé le reengineering de la formation professionnelle continue, ainsi que la création d'un observatoire des métiers. Il avait également préconisé la mise en place d'un fonds d'impulsion régional et promis des solutions de financement spécifiques pour les PME en difficulté.

De son côté, Hakim Marrakchi et sa colistière Assia Benhida avaient insisté sur la nécessité de baisser le coût du travail, de créer une base de données nationale pour mieux cibler les formations, mais aussi de repenser la gouvernance de la CGEM en plaçant les régions au cœur de la stratégie, entre autres.

L'entreprise placée au cœur du dynamisme économique

L'élection du nouveau président s'est déroulée dans un climat de sérénité. La présidente sortante Miriem Bensalah-Cheqroun a dans son discours rappelé à l'assemblée les efforts de la CGEM pour bâtir un patronat innovant fédérateur des petites, moyennes et grandes entreprises dans toutes les régions.

«La force de la CGEM est d'abord son statut de représentant des employeurs. Ce statut ne nous a pas été offert, il nous a fallu nous battre», a -t-elle déclaré.

Ensuite, c'était au tour de Salaheddine Mezouar de résumer sa vision aux membres de la CGEM, en mettant l'accent sur le rôle dévolu aux entrepreneurs dans cette marche vers le développement. «Le Maroc regorge de potentialités et d'atouts. Nous avons tout pour réussir et nos entreprises sont au cœur de l'équation de développement du pays», a-t-il affirmé.

Tout comme son adversaire, Hakim Marrakchi a aussi insisté sur la responsabilité des entreprises pour un rayonnement économique du Maroc. «C'est par notre créativité que l'économie nationale pourra monter en gamme, se diversifier et rayonner au-delà de ses frontières, plus particulièrement en Afrique», a-t-il annoncé.