Alors que les propos attribués au président américain à l'endroit des pays africains continuent de susciter une vague d'indignation sur le continent et au-delà, Yoweri Kaguta Museveni n'a pas hésité à déclarer que Trump «parle franchement aux Africains». Une déclaration annoncée par le président ougandais en début de semaine devant les membres du Parlement des pays d'Afrique de l'Est (AEC) qui tenait sa réunion à Kampala, la capitale ougandaise.
Pour Museveni, «l'Amérique a l'un des meilleurs présidents de tous les temps. M. Trump. J'aime Trump», a-t-il déclaré.
«J'adore Trump parce qu'il parle franchement aux Africains. Je ne sais pas s'il a été mal cité ou quoi que ce soit, mais quand il parle, je l'aime parce qu'il parle franchement.(...). Si vous regardez l'Afrique, l'Afrique fait douze fois la taille de l'Inde, en termes de superficie, beaucoup de ressources, et sa population est en croissance. Pourquoi ne pouvons-nous pas rendre l'Afrique forte?», a ajouté Yoweri Museveni.
Des propos que le président ougandais tient à assumer en s'appuyant sur ces propres arguments. « C'est la faute des Africains s'ils sont faibles. Ils ont cet immense Continent et ils devraient donc être plus forts».
Nouvelle polémique
La vidéo de l'allocution du président ougandais, du haut de la tribune où se tenait l'évènement, a été aussitôt relayée par les médias du pays et a fait le tour du web suscitant divers commentaires. Si certains s'accordent à reconnaître à Trump le mérite d'être un «un homme qui parle avec franchise, peu importe les réactions des autres», d'autres mettent en avant le mérite du président ougandais d'avoir déclaré tout haut ce que beaucoup d'Africains pensent tout bas des déclarations attribuées à Trump.
Les dires du président américain ont en effet provoqué un véritable tollé sur le Continent et plusieurs chefs d'Etat se sont joints à l'indignation généralisée contre les propos que le président Trump n'a jamais assumés. Le 45e président des Etats-Unis a toutefois reconnu que même s'ils n'ont pas été bien rapportés, les propos qu'il a tenus «étaient certes très durs».
Le président Museveni a lui-même été accusé de n'être pas le mieux placé pour donner des leçons de morale au regard de son parcours politique, en particulier ses années à la tête du pays. En poste depuis 1986, puis réélu en 2016, Museveni vient, encore une fois, de faire repousser, par le Parlement, la limité d'âge qui l'empêchait jusque-là de briguer un sixième mandat à la tête du pays.
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