Jour de vote au Sénégal : couacs à l’ouverture des bureaux et affluence record des électeurs

Ils sont plus de six millions d’électeurs sénégalais à être appelés ce dimanche 30 juillet aux urnes pour élire les 165 nouveaux députés devant siéger au Parlement. Après une campagne électorale particulièrement tendue, les bureaux de vote ont ouvert ce matin avec des retards et des dysfonctionnements au niveau de plusieurs centres, mais dans l’ensemble, le processus électoral se déroule normalement. Les électeurs se sont massivement rendus aux urnes, signe des multiples enjeux de ce scrutin qui se tient deux ans après les prochaines présidentielles.
Le président de la République Macky Sall a voté en fin de matinée à Fatick (ouest), sa ville natale.

C'est le jour J au Sénégal. Ce dimanche 30 juillet, plus de six millions d'électeurs sont appelés à départager les 47 listes en compétition afin d'élire les 165 nouveaux députés qui vont siéger au Parlement pour la prochaine législature. Un scrutin à multiples enjeux tant pour l'alliance au pouvoir, «Benno Bokk Yakaar », soutenant le président Macky Sall que pour le front de l'opposition constitué de plusieurs coalitions dont les plus en vues sont celle menée par l'ex-chef d'Etat Abdoulaye Wade, «Wattu Sénégal» et celle du maire de Dakar, Khalifa Sall -actuellement en détention- «Manko Taxawu Sénégal ».

D'autres listes espèrent également peser sur la prochaine législature et s'ajoutent aux favoris comme les coalitions «Oser l'avenir» de l'avocate dissidente  Aïssata Tall Sall, «Ndawi askan wi» d'Ousmane Sonko, et «Joyyanti» de l'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.

C'est avec quelques couacs que le processus a démarré, plusieurs bureaux de vote ayant ouvert en retard. Dans certains centres, c'est le manque de disponibilité du matériel électoral ou l'installation des bureaux qui ont retardé le processus. Dans d'autres circonscriptions, c'est plutôt la confusion sur le bureau de vote de certains électeurs qui a engendré quelques dysfonctionnements à l'entame du scrutin.

Des dysfonctionnements au Sénégal, mais aussi à l'extérieur, même si progressivement les choses sont rentrées dans l'ordre pour l'essentiel des bureaux de vote à l'intérieur, mais aussi au niveau de la diaspora.

Affluence vers les bureaux de vote

Dans l'ensemble pourtant, le scrutin se déroule normalement à la mi-journée et l'un des premiers enseignements à tirer de ce scrutin, c'est l'affluence des électeurs qui est partie pour battre des records au vu des longues listes d'attente enregistrées dans la plupart des centres de vote.

Le président sénégalais a voté en milieu de matinée, dans un centre de Fatick, sa commune natale. Au sortir de l'isoloir et après avoir accompli son devoir civique, Macky Sall a salué le bon déroulement du scrutin en dépit de quelques dysfonctionnements constatés.

«Je me réjouis de la bonne organisation du vote », a exprimé le chef d'Etat sénégalais à la presse estimant qu'il appartienne désormais «au peuple de décider».

«Je me réjouis du bon déroulement global des opérations même si j'ai entendu çà et là ce matin les retards qui, j'espère, seront vite compensés afin que le bon déroulement du scrutin puisse s'opérer sur l'ensemble du territoire national et partout à l'étranger où les Sénégalais sont appelés à se prononcer aujourd'hui. Je voudrais rappeler que notre pays est une démocratie que rien ne peut faire revenir en arrière. Cette démocratie est ancrée, rien ne doit l'entacher».

Un test grandeur nature

Les bureaux de vote devraient fermer à 18H et les premiers résultats sont attendus quelques heures après. La campagne a été particulièrement tendue avec une opposition très critique envers le président et une lenteur dans la distribution des cartes d'électeurs ayant nécessité une intervention du Conseil constitutionnel pour permettre le vote avec des documents autres que le document légal prévu par le Code électoral.

Des cas de fraudes ou tentatives d'entacher la transparence du scrutin ont été rapportés par la presse locale qui en fait ses choux gras, mais il s'agit pour l'heure de cas isolés et non confirmés qui témoignent de l'enjeu assez stratégique du scrutin tant pour le pouvoir que pour l'opposition.

A presque deux ans des prochaines élections présidentielles, c'est un test grandeur nature pour le président Macky Sall que l'opposition entend mettre en cohabitation, en comptant sur son bilan qu'elle qualifie de maigre, mais sur lequel la coalition présidentielle mise pour remporter une solide majorité.

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