Gabon : Le « Ping-pong » se poursuit en justice

Jean Ping, grand perdant des dernières élections présidentielles gabonaises refuse de s’avouer vaincu. Ce dernier vient de se lancer dans un dernier baroud d’honneur en déposant une nouvelle plainte à la Cour constitutionnelle pour les mêmes motifs qu'elle a rejeté en septembre dernier.
Amine Ater
Jean Ping refuse de s'avouer vaincu et reviens à la charge en déposant une nouvelle plainte à la Cour constitutionnelle, bien que la même instance l'ait débouté en septembre dernier

Le contentieux électoral issu de la présidentielle du 27 août dernier se poursuit au Gabon. Bien que le scrutin ait été officiellement remporté par le président sortant Ali Bongo, Jean Ping refuse toujours de reconnaître sa défaite. En effet, l'opposant gabonais a mandaté ses avocats pour déposer un nouveau recours contestant les résultats favorables à Bongo auprès de la Cour constitutionnelle. Ce qui constitue une première dans les annales judiciaires gabonaises où les décisions de la Cour constitutionnelle sont traditionnellement inattaquables.

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Les avocats du candidat malheureux aux dernière présidentielles justifient cette plainte par l'article 87 de la loi organique sur la Cour constitutionnelle, qui autorise le recours à cette juridiction en cas de fraudes ou si la décision de la Cour a été prise sur la base de faux documents. C'est justement ce cas de figure que les représentants légaux de Ping comptent exploiter. Pour ces derniers, les résultats de 21 bureaux de vote de Libreville, présentés comme favorables à Jean Ping ont été annulés sur la base de faux procès-verbaux.

Dernier baroud de Ping

La partie plaignante a par ailleurs pointé le taux de participation dans la région du Haut-Ogooué, (fief d'Ali Bongo), qui se rapprochait de 100%. Un cas de figure décrit comme de la « tricherie » par le camp Ping qui a également mis en exergue la différence entre les chiffres cités dans la décision de la Cour constitutionnelle et ceux publiés dans le Journal officiel.

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Ce recours vient rappelons-le, après une 1e plainte déposée à cette même Cour, par Jean Ping en septembre dernier. Une procédure qui avait été instituée pour les mêmes motifs et qui avait rejeté par la juridiction suprême gabonaise.

L'annonce de la réélection de Bongo avait donné lieu à des émeutes, violemment réprimées par les autorités. A la suite des affrontements, les autorités avaient annoncé un bilan de 3 morts. Là où l'opposition évoquait plusieurs dizaines de morts.

Amine Ater

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