Le Togo, le Burkina, le Kenya et le Ghana discutent sécurité des frontières à Accra

Une rencontre réunit depuis le 27 août dernier des responsables de système de contrôle des frontières de quatre pays notamment le Togo, le Burkina Faso, le Kenya ainsi que le Ghana dans la capitale ghanéenne, Accra. Consacrée aux échanges sur une meilleure collaboration et partage d'informations, la rencontre prend fin ce 31 août 2018.
(Crédits : Reuters)

Sous l'effet de la montée du terrorisme international et de divers autres fléaux, la sécurité des frontières est devenue l'une des préoccupations majeures des gouvernements dans le monde entier. Mais pour y faire face, une coopération multilatérale se révèle nécessaire. Depuis le 27 août dernier à Accra, des responsables de système de contrôle des frontières de quatre pays à savoir le Togo, le Burkina-Faso, le Kenya mais aussi le Ghana, sont en discussions sur une meilleure collaboration et partage d'informations.

«La sécurité à nos frontières nécessite le partage d'informations et de renseignements et l'utilisation d'outils informatiques appropriés pour atteindre des objectifs probants», a confié Joshua Kyeremeh, le Coordonnateur de la sécurité nationale au Ghana. Selon lui, l'Afrique, est mieux placée pour illustrer les meilleures pratiques en matière de sécurité et de gestion des frontières, qui reposent sur des désirs de développement communs et le respect des conditions uniques à ses frontières.

Notons que cette rencontre qui connait la participation d'experts américains et qui ferme ses portes ce 31 août, vise à élaborer et adopter une approche intégrée de la gestion des frontières par le biais d'un concept unifié et durable, l'amélioration des opérations, de la coordination et de la communication de même qu'une capacité opérationnelle accrue des agences frontalières.

Des différends frontaliers maritimes

La rencontre intervient alors que sur le Continent, les différends liés aux frontières maritimes, un des facteurs de l'insécurité frontalière, abondent. En juin dernier par exemple, le Ghanaian Times, un média ghanéen avait révélé que la marine togolaise a refusé de permettre aux navires sismiques enregistrés au Ghana d'opérer dans les zones qu'elle prétend être sur son territoire. Le média avait ajouté que le directeur par intérim chargé de la gestion des ressources et des opérations de la Commission du pétrole (PC), Francis Ackah a fait savoir que le Togo avait refusé de reconnaître l'accord frontalier existant entre Lomé et Accra. D'après le responsable, pour éviter d'éventuels problèmes, certains officiels gouvernementaux ont entamé des discussions avec des responsables du Togo pour trouver une solution à l'amiable au problème. «Il est prévu que si le gouvernement échoue, le Ghana devra utiliser des moyens légaux pour récupérer son territoire maritime légitime», a poursuivi Francis Ackah.

Ce ne serait pas alors la première fois que le Ghana ferait recours à la justice internationale sur une question concernant ses frontières. Le pays a récemment eu gain de cause face à la Côte d'Ivoire au Tribunal international du droit de la mer (TIDM) dans le cadre d'un différend frontalier.

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