Conseil de l'Entente  : les cinq pays membres adoptent un nouveau plan stratégique

Le Conseil de l'Entente regroupant le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Niger et le Togo, a un nouveau plan stratégique. Portant sur la période 2018 à 2022, le plan a été adopté vendredi dernier à Lomé par le conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres et devrait permettre de redynamiser l'institution . Coût estimé de cette action : 56,5 milliards de francs CFA.
Créé en mai 1959, le Conseil de l'Entente était à l'origine un instrument de solidarité financière et diplomatique entre quatre pays membres  (Côte d'Ivoire ; Niger ; Burkina ; Bénin) qui seront rejoints par un cinquième dès 1966, le Togo.
Créé en mai 1959, le Conseil de l'Entente était à l'origine un instrument de solidarité financière et diplomatique entre quatre pays membres (Côte d'Ivoire ; Niger ; Burkina ; Bénin) qui seront rejoints par un cinquième dès 1966, le Togo. (Crédits : DR.)

Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres du Conseil de l'Entente ont pu doter l'institution d'un instrument qui devrait permettre sa redynamisation. En conseil vendredi dernier dans la capitale togolaise Lomé, les chefs de la diplomatie du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Niger et du Togo, ont pu adopter le nouveau plan stratégique.

D'après le communiqué sanctionnant la fin des travaux, le nouveau plan a pour vison de faire du Conseil de l'Entente «une organisation bien gouvernée, reconnue dans l'environnement institutionnel des organisations de coopération, et qui accompagne efficacement -dans le cadre de la promotion de la paix, du dialogue et de la solidarité- les Etats membres dans leurs efforts d'intégration et de développement au profit des peuples».

«Le conseil des ministres a approuvé le rapport de l'audit institutionnel et organisationnel du conseil de l'entente et a invité le secrétaire exécutif à mettre en œuvre les propositions et recommandations qui permettront à l'organisation de poursuivre sa dynamisation», ajoute le communiqué final.

Des réformes ambitieuses et courageuses

Le nouveau plan du Conseil est estimé à 56,5 milliards de francs CFA. Pour les sources du Conseil de l'Entente, ledit plan symbolise la volonté des uns et des autres d'aller plus loin avec l'organisation sous-régionale en la redynamisant et en améliorant son cadre de fonctionnement pour le développement des pays membres.

Pour Robert Dussey, ministère togolais des Affaires étrangères, il s'agit d'une démarche nécessaire. «L'efficience de notre organisation passe par ces réformes ambitieuses et courageuses qui doivent aboutir à la transformation de notre espace», a indiqué le ministre en ajoutant que «ces nobles objectifs ne peuvent être atteints que dans un climat de paix, de sécurité et de stabilité».

A l'instar du Secrétaire exécutif adjoint du Comité exécutif, Abdoulaye Mohamadou, Robert Dussey a expliqué que les différentes réformes et cette transformation ne seront possibles que grâce à des financements plus importants. Il faudra compter sur les partenaires, mais aussi sur les Etats eux-mêmes.

Notons que lors de cette rencontre à Lomé, les ministres des Affaires étrangères ont également approuvé le rapport d'évaluation du plan stratégique 2013-2016. Ils ont relevé que les résultats obtenus dans les domaines de la gouvernance politique et sécuritaire, de l'hydraulique villageoise, de l'électrification rurale par l'énergie solaire et des infrastructures socio-communautaires ont été «significatifs en terme d'impact sur les populations de l'espace entente».

Les responsables ont aussi salué le financement de la réforme du Centre régional de formation pour entretien routier (CERFER) par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 5 milliards de francs CFA.

«Les 5 milliards vont nous permettre de réhabiliter les infrastructures, de renouveler les équipements pédagogiques et aussi réhabiliter le centre d'hébergement pour les étudiants. Ce financement permettra également de réformer les "curricula" et de revoir une partie de la gouvernance du CERFER. Le projet va durer 4 ans. Et c'est progressivement, selon les besoins, que les 5 milliards vont être débloqués», a expliqué Ouro Djobo Samah, directeur général du centre.

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