Guinée-Bissau : les chefs d’Etat de la CEDEAO entérinent la feuille de sortie de crise

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO se sont réunis, samedi 14 avril à Lomé, en session extraordinaire pour se pencher sur la situation politique qui prévaut en Guinée-Bissau. A l’issue de leur conclave, ils ont entériné la nouvelle feuille de sortie de crise. En plus de la nomination d’un nouveau premier ministre de consensus, des élections législatives sont prévues en novembre prochain.
(Crédits : DR)

C'est peut-être la fin de la crise politique en Guinée-Bissau. Après plusieurs mois de blocage, l'espoir est désormais de retour avec les résolutions prises ce samedi 14 avril à Lomé au Togo, par les chefs d'Etats et de gouvernement de la CEDEAO qui se sont réunis en session extraordinaire consacrée à la Guinée-Bissau. La rencontre a été l'occasion pour les chefs d'Etat de prendre connaissance de la situation politique actuelle du pays qui a été exposée par le président de la commission, Jean-Claude Brou et le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey. Ainsi, ils ont été informés des consultations en cours entre les protagonistes de la crise, notamment le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et le Parti du renouveau social (PRS).

Les chefs d'Etat qui se sont par la suite réunis à huis-clos, ont encouragés les différents acteurs à poursuivre le dialogue pour la stabilité du pays. A cet égard, le président togolais, Faure Gnassingbé Eyadéma , président en exercice de la CEDEAO a souhaité la mise en commun de toutes les énergies constituant une clé dans la résolution de la situation dans ce pays frère de la sous-région. Dans le communiqué final ayant sanctionné le sommet, les chefs d'Etat se sont félicités des démarches entreprises par le président José Mario Vaz, pour un retour de la stabilité dans son pays. Ce dernier a d'ailleurs fait part de sa décision de nommer comme premier ministre de consensus, Aristides Gomes, une décision qui sera entérinée par décret présidentiel le 17 avril prochain. Le président Vaz a également informé ses pairs de la programmation des élections législatives pour le 18 novembre prochain. Afin de s'assurer de la mise en œuvre effective de ces mesures la conférence des chefs d'Etat a mis en place un comité de suivi, composé du président guinéen, Alpha Condé, de son homologue togolais ainsi que du président de la commission de la CEDEAO.

Sortie de crise sur fonds d'inquiétudes

La feuille de route est désormais donc balisée et les engagements pris par les autorités bissau-guinéennes tendent à faire espérer une sortie de crise dans les tous prochains mois. Il convient de relever qu'en prélude au Sommet de Lomé, une mission de la CEDEAO conduite par le ministre togolais des Affaires étrangères, et actuel président du conseil des ministres de l'organisation, s'était déplacée le 11 avril dernier à Bissau afin de faire le point sur l'évolution de la situation politique conformément aux accords de Conakry qui étaient destinés à ramener la paix dans le pays. Avec peu de succès jusqu'à une date récente malgré les sanctions prises par la CEDEAO à l'encontre de 19 personnalités dont des proches du président Vaz, accusés d'entraver le processus de normalisation. Des sanctions qui n'ont pas eu d'effets pour le moment comme l'a constaté la mission de l'organisation.

Lire aussi : Guinée-Bissau : la CEDEAO sanctionne des proches du président Mario Vaz

La fin de la législature prévue pour la fin de ce mois d'avril a renforcé le sentiment d'inquiétude quant à l'avenir de la Guinée-Bissau et les chefs d'Etat de la CEDEAO ont décidé de prendre le devant pour parer au pire.

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